Engendrée par le vent solaire, une tempête géomagnétique intense a touché le cercle polaire arctique les 27 et 28 novembre, provoquant de nombreuses aurores boréales. Une aubaine pour les photographes.


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    Notre étoileétoile poursuit lentement son avancée dans le cycle solaire en cours, qui devrait culminer en 2012 ou 2013. Le nombre de taches à sa surface progresse et régulièrement des éruptions envoient de la matièrematière coronale dans l'espace. Quelques jours plus tard, le plasma solaire parvient jusqu'à notre planète et s'engouffre au niveau des pôles où le bouclier magnétique terrestre est le plus fragile. L'entrée des particules solaires énergétiques dans la haute atmosphère se traduit par l'ionisationionisation des atomesatomes d'oxygène qui produisent une belle lumièrelumière verte par fluorescence.

    Ce phénomène concerne toutes les planètes dotées d'un champ magnétiquechamp magnétique et d'une atmosphère. La sonde Cassini a pu ainsi filmer une spectaculaire aurore polaire sur Saturne. Sur Terre, la plupart des aurores sont observées autour du pôle Nord car les activités humaines y sont plus nombreuses. C'est pour cela que l'Agence spatiale canadienneAgence spatiale canadienne a créé il y a quelques semaines un nouveau site InternetInternet, Auroramax, dédié aux aurores qui illuminent le ciel canadien. Mais il s'en produit également au pôle Sud, comme l'aurore australe du 29 mai dernier, observée par l'équipage de la Station spatiale internationaleStation spatiale internationale.

    Draperies vertes

    Le weekend dernier, les observateurs situés aux hautes latitudes ont eu le bonheur de voir le ciel nocturne s'illuminer à nouveau. Le 27 novembre, Therese van Nieuwenhoven admirait le spectacle depuis les îles Lofoten, en Norvège, et le décrivait comme une explosion de lumières aurorales inattendues, pendant que les magnétomètresmagnétomètres s'agitaient. Il y a trois ans cette Hollandaise tombait amoureuse des lieux et s'y installait avec son ami pour y créer un centre d'observation des lumières polaires qui accueille les visiteurs. Nul doute que ce site va connaître une fréquentation en hausse dans les deux ans à venir.

    Aurore boréale en Norvège. © Therese van Nieuwenhoven
    Aurore boréale en Norvège. © Therese van Nieuwenhoven

    Toujours en Norvège, le même soir, Bjørn Jørgensen photographiait l'aurore en train de se déployer au-dessus des sommets enneigés dans la région de Tromsø.

    Aurore boréale au-dessus de sommets enneigés. © Bjørn Jørgensen
    Aurore boréale au-dessus de sommets enneigés. © Bjørn Jørgensen

    Même bonheur pour un autre photographe norvégien, Ivan Kravjansky.

    Aurore boréale norvégienne. © Ivan Kravjansky
    Aurore boréale norvégienne. © Ivan Kravjansky

    Plus au sud, en Écosse, Graeme Whipps pouvait saisir la coloration verte du phénomène au ras de l'horizon nord. L'intensité de cette aurore n'était en effet pas suffisante pour qu'elle devienne bien visible aux latitudes plus basses.

    Aurore boréale en Écosse. © Graeme Whipps
    Aurore boréale en Écosse. © Graeme Whipps

    Le soir suivant, dimanche 28 novembre, on pouvait encore voir les restes de cette aurore boréaleaurore boréale, comme a pu le constater le photographe Franck Olsen depuis l'île norvégienne de Kvaløya, malgré la présence de nuages.

    Restes d'une aurore boréale. © Franck Olsen
    Restes d'une aurore boréale. © Franck Olsen

    Les images que nous vous présentons dans cet article proviennent toutes du site spaceweather.com, qui publie régulièrement les photographiesphotographies de ces phénomènes à grand spectacle.