En Antarctique, la plate-forme Larsen B a perdu 3850 km² de sa superficie en 35 jours. Un effondrement rapide qui inquiète les écologistes et qui représentent pour les experts américains, le plus inquiétant depuis 30 ans d'une longue série de disparitions de blocs de glace.

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    NASA/Goddard Space Flight Center - Scientific Visualization StudioCanadian Space AgencyRADARSAT International Inc.

    NASA/Goddard Space Flight Center - Scientific Visualization StudioCanadian Space AgencyRADARSAT International Inc.

    De la taille du Luxembourg et de la moitié de la Corse, la plaque aura subit une rapide agonie de 35 jours alors que la formation de la plate-forme Larsen B remonterait à 12.000 ans. Mardi 19 mars, le centre américain de données sur les neiges et les glaces (NSIDC), a annoncé l'écroulement de cet énorme bloc de banquise de 3850 km² et 200 mètres de haut, situé sur la partie est de la Péninsule de l'Antarctique et qui contenait 720 milliards de tonne de glace. Disloquée, la partie écroulée dérive sur la mer de Weddel sous forme de plusieurs milliers d'icebergs.

    Cela fait plusieurs années que Larsen est sous surveillance. Pour les scientifiques, cette plate-forme de 220 mètres serait victime aujourd'hui des effets directs du réchauffement climatique. Sur les cinq dernières années, Larsen a déjà perdu 5700 kilomètres carrés, soit au total 60% de sa surface minimum antérieure.

    Montée des eaux ou pas ?

    Pour le Fonds mondial pour la natureFonds mondial pour la nature (WWF), cet effondrementeffondrement pourrait entraîner à terme une hausse du niveau de la mer. Lara Hansen, chercheuse sur le climatclimat au WWF, a déclaré sur le site de l'institution que « le minimum que les Etats puissent faire est de ratifier le protocole de Kyotoprotocole de Kyoto. Kyoto est aujourd'hui notre seule défense face au réchauffement mondial, même s il ne fait qu'effleurer les problèmes. Des événements, comme celui qui vient de se produire en Antarctique, soulignent que tous les pays doivent s'engager bien au-delà des objectifs de Kyoto, en rompant une bonne fois pour toute avec la pollution responsable du réchauffement. Il est grand temps de laisser les querelles et les intérêts à court terme de côté. » A bon entendeur...

    Caroline idoux (Futura-Sciences, Paris)

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