Rêve du sud

au sommaire


    Un tazard

    Un tazard

    Dans la science moderne, la vie se déroule souvent entre les bits et les octetsoctets... On analyse, catalogue et discute. Module, Electronique, OrdinateurOrdinateur, Satellite, font partis de la vie normale d'un scientifique. Cependant ..., il existe toujours le rêve d' "Alexander-von-Humboldt-Träume" que font les petites filles et petits garçons qui veulent parcourir le monde pour découvrir des choses inconnues et construire leur propre expérience. Pour beaucoup, c'est toujours la raison première, en plus de l'intérêt du travail, pour participer à cette campagne. Il est important de sentir, goûter, toucher les éléments avec lesquels vous travailler au labo. Et donc, vous pouvez rêver, en dehors de la science, au soleilsoleil toujours présent, au mouvementmouvement des vagues, aux poissons volants accompagnés de baleines... Cela peut arriver à bord de L'Atalante.

    Ce matin, juste avant le levé du soleil, un bateau à moteur avec 3 hommes à bord est venu soudainement près de L'Atalante. Il fit une fois le tour du bateau puis disparut. C'est la curiosité qui les a attirés vers nous comme nous approchons de la Guadeloupe. Sans aucun doute, cela vous rappelle le passé du 16è ou 17ème siècle, quand les pirates Henry Morgan ou Edwards Teach, également appelé "Barbe Noire", écumaient les Caraïbes et l'Atlantique. Ils attendaient les galions espagnols qui partaient des colonies américaines pour leur pays d'origine. Puis bien sur, ils étaient, à l'image de Sir Francis DrakeDrake, des flibustiers de grande prestance. Notre imagination est toujours nourrie par "L'île au trésor" ou les films d'Hollywood avec Errol Flynn. Dans ces livres ou films, les flibustiers sont glorifiés. Je suis bien content que nous n'ayons pas eu à prendre part à une telle aventure.

    Ce qui bouge sur le crochet est un "Tazard", poisson de la famille des barracudas. Durant leur quart, Jean-Jacques, Lömig et Fernand ont pêché. Au début cela ne mordait pas beaucoup car L'Atalante allait trop vite. Mais le poisson pélagiquepélagique était affamé, et le leurre si tentant, qu'il n'a pu résister et ce fut la fin pour lui. Ce ne fut pas une longue bataille comparé à la bataille qu'Hemingway décrit dans "le vieil homme et la mer" et la "Tazard" n'est pas aussi gros que le "poisson épieu". Maintenant il pend, dehors, dans le container, vite découpé par l'équipage, et je peux difficilement croire que quinze minutes avant ce prédateur nageait encore dans l'océan. Mais c'est la vie ! Les matelots ont déjà décidé de le manger demain au barbecue....