Déjà bien pourvue en barrages, la Basse-Autriche, plus grande province autrichienne, vient d'annoncer qu'elle n'utilise plus d'énergie fossile pour sa production d'électricité. Dans ce pays sans énergie nucléaire depuis 1978, la Basse-Autriche fait appel, outre l'hydroélectrique, à l'éolien et, dans une moindre mesure, à la biomasse et au solaire. L'isolation des logements a aussi joué son rôle.

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    La Basse-Autriche, une des principales provinces autrichiennes, au nord-est du pays, vient d'annoncer avoir atteint son objectif de couvrir l'intégralité de sa consommation d'électricité avec des ressources renouvelables, une première dans ce pays pilote dans le domaine. « La Basse-Autriche réussit à couvrir désormais 100 % de ses besoins en électricité avec des énergies renouvelables », a annoncé le gouverneur conservateur Erwin Pröll lors d'une conférence de presse. Cette annonce coïncide avec le 37e anniversaire d'un référendum par lequel l'Autriche a définitivement renoncé à l'exploitation de l'énergie nucléaire, le 5 novembre 1978.

    Le pays, qui dispose de riches ressources hydroélectriques, a depuis massivement investi dans les énergies renouvelables et consomme 75 % d'électricité verteélectricité verte, pour 25 % d'origine fossile. La Basse-Autriche, une province de 1,65 million d'habitants, est pour sa part parvenue à réduire à zéro la part des énergies fossiles après avoir consacré 2,8 milliards d'euros à cette fin depuis 2002, a-t-il été souligné jeudi. Le mix électrique de la province se compose désormais à 63 % d'énergie hydraulique, de 26 % d'éolien, de 9 % de biomassebiomasse et de 2 % de solaire.

    Selon le gouvernement provincial, 300.000 personnes ont pris part au programme local de transition énergétiquetransition énergétique, notamment en isolant leurs logements et en installant des panneaux solaires. La Basse-Autriche affiche 36.000 « emplois verts ». À l'échelle nationale, l'Autriche, un pays de 8,5 millions d'habitants, veut subvenir d'ici quinze ans à la moitié de ses besoins énergétiques totaux - chauffage, transports et industrie compris - grâce aux énergies renouvelables, lesquelles couvrent déjà un peu plus du tiers (34 %) de sa consommation.