Premiers constats suite à la conférence Internationale intitulée « Biodiversité : sciences et gouvernance », qui a été organisée à Paris la semaine dernière : les signaux sont au rouge concernant la dégradation de la biodiversité et appellent une réactivité immédiate.

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    Préservation de la Biodiversité : à quand le passage de la parole aux actes ?

    Préservation de la Biodiversité : à quand le passage de la parole aux actes ?

    Il faut souligner que ce qui est en cause, c'est la capacité de nos sociétés à intégrer dans les comportements et les choix individuels ou collectifs leurs conséquences écologiques et la responsabilité à l'égard des générations futures.

    Un principe que la France doit reprendre mais que le projet de loi « Développement des Territoires Ruraux » risque de mettre à mal, si des dispositions prises par les Sénateurs la semaine dernière, et portant gravement atteinte à la préservation de la biodiversité, sont définitivement adoptées ce 3 février en Commission Mixte Paritaire.

    FNE, la LPO et le WWF dénoncent fermement ces dispositions et déplorent que les parlementaires n'aient pas encore intégré les conséquences écologiques de leurs choix !

    Toutefois, la Commission Mixte Paritaire (Commission qui statut en cas de différends législatifs entre l'Assemblée Nationale et le Sénat ) peut encore éviter qu'elles soient définitivement adoptées. Citons :

    1°) l'utilisation de la lutte chimique pour éradiquer des espèces comme le ragondin et le rat musqué dites « nuisibles », touchant toutes les espèces et menaçant aussi la santé humaine ;

    2°) l'assouplissement de la loi Littoralloi Littoral, permettant une urbanisation sans limites des abords de cours d'eau, d'étiers et de certains estuairesestuaires, dans la bande pourtant protégée des 100 mètres.

    Par ailleurs, concernant une action concrète du moment pour la biodiversité, Natura 2000Natura 2000, la Commission peut aussi revenir sur des dispositions qui visent à écarter de la gestion et des Comités de pilotage nombre d'acteurs locaux, et à organiser la présidence de ces comités de manière totalement non démocratique. Ces dispositions sont contraires aux principes de gestion concertée du dispositif Natura 2000 et à une bonne gouvernance en matièrematière de biodiversité, pourtant thème central de la conférence !

    La LPO, FNE et le WWF appellent donc les Parlementaires, membres de la Commission Mixte Paritaire à un sursautsursaut. L'engagement de « stopper » l'érosion de la biodiversité ne sera pas respecté par des discours mais par des actes.

    La conférence qui s'est tenue à Paris constitue une avancée. Mais, elle doit l'être aussi pour la biodiversité française, les Parlementaires doivent instamment en être les acteurs et enfin agir rapidement en ce sens. Il y a urgence ! Le décalage entre le discours présidentiel et les décisions de la majorité parlementaire engendre maintenant incompréhension et déception.

    Il n'est pas durable !