L'utilisation des poêles anti-adhésives et autres ustensiles de cuisine à revêtement anti-adhésif menace-t-elle la santé du consommateur ? L'Afssa estime que le risque est négligeable.

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    En 2007, l'association de consommateurs UFC-Que Choisir de Caen a interrogé l'Afssa sur les risques potentiels pour la santé liés au revêtement anti-adhésif des poêles et autres ustensiles de cuisine. En effet, la fabrication de ces matériaux nécessite l'utilisation d'acideacide perfluorooctanoïque (PFOA), un composé de la classe des produits organiques persistants. Or des traces résiduelles de PFOA présentes dans les parois de ces ustensiles sont susceptibles de migrer dans les aliments lors de leur cuisson.

    Après deux ans d'expertise collective, l'Afssa considère que le risque relatif à la présence résiduelle de PFOA dans ces revêtements anti-adhésifs est négligeable.

    Pour parvenir à cette conclusion, l'agence s'est notamment appuyée sur les données de la littérature scientifique : études épidémiologiques et études portant notamment sur les effets du PFOA chez les rongeurs sur le développement, la reproduction, la cancérogenèsecancérogenèse et la génotoxicité. A ces données sont venus s'ajouter des travaux rendus par différentes autorités compétentes nationales, européennes (Autorité européenne de sécurité des alimentsAutorité européenne de sécurité des aliments, AESA) et internationales (Organisation de Coopération et de Développement Economique OCDEOCDE).

    Les poêles anti-adhésives ne sont pas grillées

    Ces différents travaux concluent que le PFOA et ses sels n'induisent pas de mutations des gènesgènes et que l'effet cancérigène (très faible) observé chez les rongeurs ne peut pas être extrapolable à l'Homme. Ils font par ailleurs état d'une très faible contaminationcontamination des aliments par la présence de PFOA dans les ustensiles de cuisines (estimation AESA : 6 ng/kgkg de poids corporel/j).

    Selon les estimations, l'exposition maximum du consommateur via les matériaux au contact des aliments (estimation Afssa : 0,3 µg/kg de poids corporel/j) est largement inférieure à la Dose Journalière TolérableDose Journalière Tolérable - DJT (estimation AESA : 1,5 µg/kg de poids corporel/j).

    Au passage, notons que l'Afssa fusionnera bientôt avec l'Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travailAgence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail) dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP). Marc Mortureux s'est récemment vu confier la charge de la préfiguration du nouvel établissement public à naître : il doit remettre un premier rapport pour le 15 novembre au plus tard.