À l’heure où toutes ses centrales nucléaires, ou presque, sont à l’arrêt, le Japon cherche de nouvelles solutions pour produire de l’énergie électrique en suffisance. Le groupe Toshiba s’apprête à construire, dans une zone sinistrée par le tsunami de 2011, un parc solaire qui pourra alimenter près de 30.000 foyers. De tels projets verraient le jour un peu partout dans le pays.

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    Le Japon était au troisième rang mondial des producteurs d'énergie nucléaire avant la catastrophe de Fukushima Daiichi, derrière les États-Unis et la France. Ce pays se tourne désormais vers le photovoltaïque pour compenser l'arrêt de ses centrales. À terme, les parcs solaires actuellement construits devraient couvrir une surface de 1,27 million de m². © Somatuscan, shutterstock.com

    Le Japon était au troisième rang mondial des producteurs d'énergie nucléaire avant la catastrophe de Fukushima Daiichi, derrière les États-Unis et la France. Ce pays se tourne désormais vers le photovoltaïque pour compenser l'arrêt de ses centrales. À terme, les parcs solaires actuellement construits devraient couvrir une surface de 1,27 million de m². © Somatuscan, shutterstock.com

    Le groupe nippon Toshiba s'apprête à construire un parc solaire réparti en plusieurs lieux de la ville de Minamisoma, dans la région du Japon dévastée par le tsunami le 11 mars 2011 et désormais désireuse de remplacer l'énergieénergie nucléaire par des sources jugées moins dangereuses. Le conglomérat industriel a expliqué avoir signé un protocoleprotocole pour la mise en place de systèmes photovoltaïques totalisant une puissance de 100 mégawatts (MW) dans cette agglomération située à une trentaine de kilomètres de la centrale de Fukushima mise en péril par le raz-de-maréeraz-de-marée. Il s'agira de la plus puissante installation de ce type recensée au Japon. Le tout devrait pouvoir alimenter quelque 30.000 foyers.

    Dans un premier temps, une première tranche de 20 MW sera mise en place afin de valider la faisabilité du projet. Alors que des habitants reviennent progressivement et que les travaux de décontamination et reconstruction se précisent, la municipalité de Minamisoma souhaite créer un modèle de ville plus sûre, plus écologique et à fort rendement énergétique.

    Le tsunami du 11 mars 2011 a tué près de 400 personnes à Minamisoma. Environ 1.100 autres citoyens étaient toujours portés disparus le 9 avril 2011. Ce bateau posé au bord de la route témoigne de l'importance de la vague. © Jetalone, Flickr, CC by 2.0

    Le tsunami du 11 mars 2011 a tué près de 400 personnes à Minamisoma. Environ 1.100 autres citoyens étaient toujours portés disparus le 9 avril 2011. Ce bateau posé au bord de la route témoigne de l'importance de la vague. © Jetalone, Flickr, CC by 2.0

    Des solutions vertes pour lutter contre le manque d’électricité

    La mise en place des équipements solaires devrait commencer cette année pour une entrée en exploitation en 2014, selon Toshiba qui propose en outre une gamme de dispositifs pour distribuer et réguler l'électricité de façon plus rationnelle. Une société spécifique devrait être créée pour financer la constructionconstruction et assurer l'exploitation de la centrale solaire, entité qui sera ouverte à divers investisseurs japonais et étrangers.

    Dernièrement, le groupe Kyocera avait annoncé la construction prochaine d'un parc solaire de 70 MW permettant d'alimenter quelque 22.000 foyers dans la préfecture de Kagoshima (sud-ouest) et divers autres projets de différentes tailles sont en cours dans l'ensemble du pays.

    Le Japon souffre actuellement d'un manque d'électricité à cause de l'arrêt de ses 50 réacteurs nucléaires. Deux ont redémarré depuis quelques jours, mais même si tous sont réactivés, la part de l'énergie nucléaire dans la production japonaise d'électricité ne recouvrera pas son niveau d'avant, qui se situait entre 25 % et 30 % du total du courant produit.