L’Odyssée sauvage est en Mongolie, où Nicolas Vanier et ses chiens se battent… contre l’absence de neige. De son traîneau (à roues), il explique sa situation dans cette vidéo tournée rien que pour vos yeux. Derrière lui, une vallée des montagnes mongoles.

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    Nicolas Vanier sur une piste en Mongolie, fin février 2014. La neige devient rare. Quelque temps plus tard, elle sera absente. © Taïga

    Nicolas Vanier sur une piste en Mongolie, fin février 2014. La neige devient rare. Quelque temps plus tard, elle sera absente. © Taïga

    Résumé des épisodes précédents : l'expédition L’Odyssée sauvage, partie le 21 décembre 2013 de la côte pacifique, en Sibérie, s'est dirigée vers l'ouest et a traversé la Mandchourie, en Chine, le long du fleuve Amour, puis est entrée en Mongolie fin janvier. Nicolas Vanier, avec son traîneau et ses dix chiens, a ensuite traversé les steppes mongoles vers le nord ou le nord-ouest puis a atteint les montagnes, marquées par les dégâts d'une forte tempête. L'expédition terminera son périple de 6.000 kilomètres sur une île du lac Baïkal, en Russie.

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    Dès son arrivée en Mongolie, Nicolas Vanier nous avait confié sa surprise de la faible quantité de neige, due à « l'anomalieanomalie climatique », comme il l'explique. Durant l'hiver 2013, les températures ont été exceptionnellement élevées et la pluie, plutôt que la neige, est tombée sur le pays. Dans les steppes, la couverture était bien modeste, ce qui ne facilitait pas la progression.

    Parvenu dans les montagnes, Nicolas Vanier rencontre désormais deux types de paysages : les vallées, où il n'y a pas assez de neige, voire pas du tout, et les cols... où il y en a trop. La semaine dernière, le voyageur du Grand Nord se trouvait dans le premier cas. C'est de là qu'il a envoyé un message vidéo à Futura-Sciences. Aux secousses et au bruit, on devine qu'il est juché non sur un traîneau mais sur un kart d'entraînement, à roulettes, comme il le précise d'ailleurs de vive voix.

    La température extérieure doit se situer vers -20 ou -25 °C, car il fait jour. Dans ce climat purement continental, le froid est intense en hiver et la nuit, le thermomètrethermomètre descend à -45 °C. Les Hommes le supportent bien à condition d'avoir de bons vêtements, des habitats adaptés et des sources de chaleurchaleur. Les Mongols savent tout cela, qui servent souvent de guides pour Nicolas Vanier et l'invitent dans leurs yourtes. Ces tentes sont d'excellents isolants, et il y fait bon. L'explorateur ne cesse de louer, également au sens figuré, la chaleur de cet accueil.

    <em>« Les chiens furent héroïques »</em>, écrit Nicolas Vanier. <em>« Emmenés par sa fougue </em>[celle de Burka, la chienne de tête, NDLR]<em>, son courage, tous mes chiens ont été à la hauteur. Le soir, au campement, ils ont été câlinés, pommadés, abreuvés, nourris. » </em>© Taïga

    « Les chiens furent héroïques », écrit Nicolas Vanier. « Emmenés par sa fougue [celle de Burka, la chienne de tête, NDLR], son courage, tous mes chiens ont été à la hauteur. Le soir, au campement, ils ont été câlinés, pommadés, abreuvés, nourris. » © Taïga

    De nouveau dans la neige

    Depuis cette vidéo, Nicolas Vanier a retrouvé son traîneau et les hauteurs enneigées des montagnes. Là-haut, la couverture de neige est vraiment très épaisse et, comme il nous l'expliquait la semaine dernière, une violente tempête, cet automneautomne, a déraciné de nombreux arbresarbres, rendant la progression difficile. Heureusement, il a pu se faire aider. « Trois Mongols et six chevaux m'ont proposé d'ouvrir la voie. C'est donc avec et grâce à eux que je suis passé, mais quelle bagarre ! Quelle bagarre ! » rapporte-t-il dans son dernier billet, visible sur le site de l'Odyssée sauvage.

    Après avoir franchi ainsi deux cols, Nicolas Vanier se trouve maintenant sur une rivière gelée, plus facile, où il faut surtout se méfier de « l'overflow », c'est-à-dire de l'eau coulant sur la glace. La progression devient donc bien plus aisée. L'expédition atteindra bientôt la Sibérie, où se terminera l'aventure, sur l'île d'Okhlon au sein de l'immense lac Baïkal.