Depuis quinze ans, les habitudes des ménages français en matière de gestion des déchets ont légèrement évolué. Le tri sélectif est entré dans les mœurs et on observe une petite baisse de la quantité. Mais des progrès importants sont encore réalisables, selon l'Ademe.

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    Nous savons mieux trier mais 150 kg de déchets par an et par habitant pourraient être plus intelligemment gérés. © Sebastian Crocker

    Nous savons mieux trier mais 150 kg de déchets par an et par habitant pourraient être plus intelligemment gérés. © Sebastian Crocker

    En 2007, les Français ont produit 391 kgkg de déchets par personne, contre 395 kg deux ans plus tôt, selon les résultats de la campagne Modecom, réalisée à la demande du Ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire dans le cadre du plan national de prévention des déchets, et présentée par l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergieAgence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie). Le tri des déchets s'améliore aussi : 33,5% vs 31%.

    Au total 37,77 millions de tonnes de déchets ont été collectées par les collectivités en 2007. Au sein de cette quantité, 24,82 millions de tonnes, soit 391 kilos par habitant contre 396 kg en 2005, proviennent des ordures ménagères résiduelles et des collectes sélectives. 10,82 millions de tonnes ont été apportées en déchetterie, soit 170 kilos par habitant contre 151 en 2005.
    Le recyclage et le tri se sont inscrits dans les habitudes des Français. « Sur ces 37,77 millions de tonnes, 33,5% sont orientées vers du recyclage matièrematière ou organique contre 31% en 2005 », note l'étude, ajoutant que « la collecte sélective des journaux, magazines, revues et emballages a permis de capter 50% de ce type de déchets ».

    Toutefois, des progrès pourraient encore être réalisés. L'Ademe souligne qu'environ 150 kilos par habitant et par an pourraient faire l'objet de gestes de prévention, tels que le compostage domestique, l'évitement du gaspillage de produits alimentaires, la limitation des impressions bureautiquesbureautiques et des photocopies. Les habitants pourraient par ailleurs donner à recycler jusqu'à 20 kg de verre par an en le déposant dans des collectes sélectives.

    A l'avenir, favoriser le compostage

    Depuis 1993, date de la dernière campagne, la composition des poubelles des Français a peu changé. Les déchets biodégradablesbiodégradables (32,2%), les papiers et les cartons (21,5%), le verre (12,7%), les plastiquesplastiques (11,2%), les textiles (10,6%, dont les textiles sanitaires), les métauxmétaux (3%) et divers matériaux composites ou non classés (8,9%) se retrouvent majoritairement dans les ordures des Français.

    Un effort a été fait pour les emballages dont la part est passée de 39% en 1993 à 32% en 2007. Dans le même temps, les ordures de type textile sanitaire (couches, lingettes...) progressent de 9%, soit 34 kg produits par an et par habitant.

    Si les Français ont amélioré leur réflexe de « recyclage », l'Ademe préconise des solutions pour atteindre les objectifs fixés par le Grenelle de l'Environnement, à savoir 35% de déchets recyclés en 2012 puis 45% en 2015.

    Il s'agit notamment de limiter le gaspillage des ressources en effectuant des gestes de prévention, ce qui permettrait une économie de 150 kg par an et par habitant, dont 7 kg d'aliments non consommés et encore emballés.

    L'agence de l'environnement incite aussi à favoriser le compostage. Elle rappelle que les déchets organiques représentent « jusqu'à 52% des ordures ménagères résiduelles, soit 164 kilos par habitant par an », soit autant de déchets valorisables.

    Ces résultats ont été obtenus grâce à une étude menée auprès de cent communes tirées au sort et représentatives de la population française.