Les arbres du genre Boswellia, dont les populations sont concentrées autour de la mer Rouge, assurent la production d'encens mondiale. Mais ils sont en déclin constant, notamment à cause des incendies, des insectes ravageurs et du pâturage. Quatre-vingt-dix pour cent de ces arbres pourraient disparaître en cinquante ans.

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    Les arbres à encens font partie du genre Boswellia qui regroupe une quinzaine d'espèces. © Alexbip, Flickr, cc by nc sa 2.0

    Les arbres à encens font partie du genre Boswellia qui regroupe une quinzaine d'espèces. © Alexbip, Flickr, cc by nc sa 2.0

    La production mondiale d'encens est assurée par quelques arbres du genre Boswellia, que l'on trouve principalement sur les terres de la Corne de l’Afrique et de la péninsulepéninsule arabique. Selon une récente étude menée par une équipe de chercheurs hollandais et éthiopiens, Frans Bongers en tête, ces populations pourraient diminuer de moitié en quinze ans et de 90 % en cinquante ans.

    Selon cette analyse publiée dans Journal of Applied Ecology et contrairement à ce que l'on aurait pu croire, le principal responsable n'est probablement pas l'exploitation de ces arbres par les Hommes, qui s'effectue par la technique du gemmage (incision dans l'arbre). Bien qu'elle n'arrange rien. Il s'agit en fait des insectesinsectes ravageurs, des incendies et du pâturage. C'est à ce résultat que les chercheurs sont parvenus en observant pendant deux ans le taux de survie, la croissance et la production de graines de six mille arbres de l'espèceespèce Boswellia papyrifera.

    Les cérambycidés (également appelés longicornes) et le bétail qui ne cesse d'augmenter dans la région sont clairement pointés du doigt par Frans Bongers et son équipe, qui préconisent que la zone fasse l'objet d'une protection contre les feux et le pâturage. Ce qui permettrait aux populations de Boswellia de se stabiliser. Sinon, la production d'encens pourrait bien être « condamnée ».