L'explorateur des mondes polaires veut profiter de la présidence française de l'Union européenne et de l'Année polaire internationale pour sensibiliser les gouvernants aux enjeux du devenir des régions arctiques. Une pétition invite à en faire une zone d'intérêt commun pour l'Humanité, comme l'est l'Antarctique.

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    Une conférence internationale vient de se clore à Llulissat, au Groenland, au cours de laquelle les pays riverains de l'océan Arctique, dont l'Union européenne, ont débattu de son avenir. Dans cette région, les intérêts politiques et économiques sont énormes. Selon l'USGS (US Geological Survey), il resterait à découvrir à l'intérieur du cercle polaire arctique 90 milliards de barils de pétrolepétrole et 45 milliards de mètres cubes de gazgaz, soit 22% des réserves exploitables encore non découvertes. Mais les enjeux écologiques sont tout aussi importants.

    Pour Jean-Louis Etienne, il faut aller beaucoup plus loin. L'explorateur propose de faire de l'océan Arctique une zone d'intérêt commun pour l'Humanité. Le continent antarctique bénéficie déjà de ce statut, qui permet la coopération scientifique mais interdit l'exploitation commerciale ou l'appropriation d'un territoire par un pays ou une entreprise. Jean-Louis Etienne vient de lancer une pétition en ce sens sur son site pour appuyer sa proposition :

    « La France avait joué un rôle majeur pour le moratoire qui protège aujourd'hui l'Antarctique. Je souhaiterais que le gouvernement français, dans le cadre de la Présidence du Conseil de l'Union Européenne, adresse un signal fort à la communauté internationale,  afin de proposer à l'Assemblée générale des Nations unies, le vote d'une résolutionrésolution qui classerait la banquisebanquise de l'océan Arctique, "Zone d'intérêt commun pour l'humanité". »