L'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a dressé, dans son inventaire venant d'être publié, une liste de 43 sites pollués par la radioactivité en France. Les installations nucléaires ne sont pas en cause, mais bien certaines pratiques industrielles et commerciales de la seconde moitié du XXe siècle.  

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    L'Andra est un établissement public placé sous la tutelle des ministères de la Recherche, de l'Industrie et de l'Environnement. Il est notamment chargé de la gestion et du stockage des déchets radioactifs solides. Il doit également remplir une mission d'information et publie donc tous les 3 ans un inventaire des déchets nucléaires présents sur le territoire français. © Albert Lozano/shutterstock.com

    L'Andra est un établissement public placé sous la tutelle des ministères de la Recherche, de l'Industrie et de l'Environnement. Il est notamment chargé de la gestion et du stockage des déchets radioactifs solides. Il doit également remplir une mission d'information et publie donc tous les 3 ans un inventaire des déchets nucléaires présents sur le territoire français. © Albert Lozano/shutterstock.com

    Quarante-trois sites pollués par la radioactivité étaient recensés fin 2010 en France, pour la plupart réhabilités ou en passe de l'être, indique l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifsAgence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) dans son inventaire national publié mercredi. « L'Andra fait le ménage de Marie Curie », plaisante la directrice générale de l'Agence Marie-Claude Dupuis, car il s'agit essentiellement de sites où du radiumradium (ou des objets en contenant) a été fabriqué, entreposé ou commercialisé durant la première moitié du XXe siècle.

    L'intérêt pour ces objets tenait aux propriétés radioactives du radium (objets médicaux ou paramédicaux) ou en dérivant (comme la radioluminescenceradioluminescence pour les cadrans des horloges, les tableaux de bord des avions, etc.) relève l'Andra. Parmi les sites pollués, on trouve également d'anciens établissements industriels exploitant des minerais radioactifs (mines d'uranium) ou destinés à en extraire des « terres raresterres rares ». C'est le cas par exemple de l'ancienne usine Orflam-Plast, à Pargny-sur-Saulx (Marne), qui fabriquait des pierres à briquet à partir d'un minerai riche en thorium. Ces 43 sites identifiés sont essentiellement répartis à Paris, en Île-de-France, ainsi que dans l'est et le sud-est.

    Par ailleurs, l'Autorité de sûreté nucléaire a lancé fin 2010 une « Opération diagnosticdiagnostic radium » visant à contrôler 134 sites qui auraient pu manipuler la radioactivitéradioactivité par le passé. En accord avec les propriétaires, des experts de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) se rendent sur place. Si leur inspection met en évidence des traces de radium, les sites pollués sont réhabilités aux frais de l'État tandis qu'un suivi sanitaire des populations concernées peut être mis en place. Une carte des sites pollués est consultable sur le site de l'Andra.