Immédiatement après le tsunami du 11 mars 2011 qui a dévasté 600 km de côte à l'est du Japon, la tragédie était déjà en place. Les semaines suivantes ont ajouté le cauchemar nucléaire après l'inondation de la centrale de Fukushima-Daiishi. Hors de contrôle, l'un des quatre réacteurs a entièrement brûlé et, chacun à leur tour, les trois autres explosaient.

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    Le 11 mars 2011 se produit un séisme de magnitudemagnitude 9 au Japon, entraînant un tsunami qui va ravager des centaines de kilomètres de côtes, et inonder la centrale nucléaire de Fukushima Daiishi.

    « On ne pourra pas vivre là-bas pour le moment. Ça pourrait durer entre dix et vingt ans », a déclaré à plusieurs médias japonais Kenichi Matsumoto, conseiller au secrétariat du cabinet du Premier ministre M. Kan. Retour en vidéo sur cette tragédie.


    Japon : histoire d'une tragédie. © Idé/Futura-Sciences

    Selon le Premier ministre japonais, Naoto Kan, l'accidentaccident nucléaire de la centrale de Fukushima doit être considéré comme de niveau 7, sur 7, comme le fut l'accident de Tchernobyl en avril 1986, et non de niveau 5. Le 12 avril 2011, cette réévaluation à 7 devient officielle.

    Un an plus tard, la situation s'est apaisée mais le territoire autour de ce qu'était la centrale a été entièrement évacué et n'est plus qu'un désert de ruines. En décembre, la phase dangereuse semblait terminée quand le Premier ministre japonais en personne annonce que les réacteurs sont en état « d'arrêt froid ». Dans cette situation, la température et la pressionpression du liquide de refroidissementliquide de refroidissement sont descendues à peu près aux valeurs de l'atmosphère ambiante. Le réacteur est alors une machine à l'arrêt où il ne se passe plus rien ou presque. Mais au début du mois de février, une information en provenance de Fukushima provoquait une belle frayeur : dans le réacteur numéro 2, la température serait montée vertigineusement et aurait atteint les 300° C. Vérification faite, il s'agirait vraisemblablement d'une panne du thermomètrethermomètre. Rien de grave, donc, mais l'incident en dit long sur le manque d'informations sur l'état réel du fond des piscines de refroidissement, qui restent toujours inaccessibles.