Les sols forestiers de latitude moyenne perdraient de faibles quantités de carbone en réponse au phénomène de réchauffement des terres, selon les résultats d'une étude qui a duré une décennie.

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    Ceci va à l'encontre des hypothèses posées dans certains modèles climatiques qui prédisent des libérations en dioxyde de carbone, gaz à effet de serre, importantes et sur le long terme, en réponse au réchauffement des écosystèmes forestiers. Dans le cadre de l'étude, la réponse s'est avérée limitée et de court terme. Sur les dix ans de la période d'étude, seulement 11 % du carbone du sol partait vers l'atmosphère.

    En outre, l'étude montre que le réchauffement du sol provoque une augmentation de la quantité de nitrogène disponible pour les végétaux, augmentation qui favorise à son tour la croissance de ces derniers et, par voie de conséquence, le stockage du carbone dans les arbresarbres. Les chercheurs concluent que la quantité de carbone stockée dans les arbres du site de recherche (situé dans le centre du Massachusetts) sur les dix années de l'étude, est au moins égale à la quantité de carbone partant du sol vers l'atmosphère.
    Les données de cette étude seront importantes pour les modélisateurs du climatclimat global, selon Jerry M. Melillo, co-directeur du Marine Biological Laboratory's Ecosystems Center, qui a dirigé les recherches. A l'heure actuelle, d'après certains modèles, le réchauffement globalréchauffement global conduit à une décomposition accrue de la matièrematière organique des sols forestiers et par conséquent à une augmentation de CO2 de l'atmosphère, ce qui contribue à nouveau au réchauffement. L'étude dirigée par Melillo ne va pas dans le sens de cet enchaînement. Les modélisateurs ont besoin de prendre en compte la nature mosaïque de la surface des terresterres, a-t-il déclaré.

    L'étude est publiée dans la revue Science.