Au lendemain du passage du cyclone Katrina qui a dévasté la Nouvelle-Orléans et le fond du Golfe du Mexique, nombreux sont ceux qui s'interrogent sur le lien de cause à effet entre la violence du cyclone et le réchauffement global lié à l'effet de serre.

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    L'ouragan Katrina échauffé par le changement climatique ?

    L'ouragan Katrina échauffé par le changement climatique ?

    Quelques semaines avant le désastre, un chercheur du MIT, le Dr Kerry Emanuel, avait publié dans Nature un article montrant que, depuis le début des années 50, l'intensité des cyclones tropicaux avait augmenté et que cette tendance se corrélait avec l'accroissement dans le temps des températures de surface de l'océan au niveau des tropiques. De fait, au cours de la phase de la formation de Katrina, la température des eaux de surface du Golfe était supérieure à la normale de plus d'un degré.

    Cependant, les scientifiques se refusent prudemment à lier la dynamique d'un événement extrême particulier au phénomène de changement climatiquechangement climatique et préfèrent rester dans le domaine de l'analyse tendancielle de long terme. De plus, la dynamique des cyclones est le résultat de couplages complexes entre le domaine atmosphérique et le domaine océanique et, comme le soulignent les spécialistes des cyclones, comme le Dr. Lynn Shay de l'université de Miami, c'est la profondeur de la tranche d'eau chaude qui fait au bout du compte la différence dans la force d'un cyclone.

    Ainsi, le passage du cyclone en formation au-dessus du "loop current" -courant chaud circulaire qui parcourt le Golfe-, dont les eaux chaudes atteignaient alors une profondeur de 100 mètres, a littéralement "dopé" le cyclone. Propulsé alors en catégorie 5, il ne s'est atténuéatténué en catégorie 4 qu'en se rapprochant du rivage.