Préparée pour la COP 21, la déclaration consensuelle sur le Changement climatique et le Blanchissement des coraux de l'ISRS appelle toutes les nations à s’engager à limiter les émissions de CO2 afin de limiter l’augmentation de la température moyenne globale, mais aussi pour réduire l’acidification des océans. Entre 30 et 50 % des récifs coralliens ont en effet déjà été touchés ou ont disparu en quelques décennies à cause du changement climatique global. Les chercheurs souhaitent éviter l’effondrement global des écosystèmes récifaux, indispensables pour de nombreuses espèces, y compris l’Homme (pêche, tourisme, etc.).

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    Les récifs coralliens sont des structures créées par des animaux, les coraux, et comptent parmi les écosystèmes de la planète les plus diversifiés d'un point de vue biologique. Ils fournissent des biens et des services à nos sociétés, évalués à environ 30 milliards d'euros par an et représentent une source de subsistance pour au moins 500 millions de personnes dans le monde, au travers d'activités telles que les pêcheries et le tourisme. Cependant, les récifs de coraux sont menacés de disparaître avec le changement rapide du climat. La croissance des températures des océans provoque un blanchissement corallien suivi de mortalités importantes. L'élévation des concentrations en dioxyde de carbone entraîne une acidification des océans, qui pourrait accélérer plus encore la disparition des récifs coralliens. La mort des coraux conduira en cascade à la perte de nombreuses espèces de poissonspoissons et d'invertébrésinvertébrés, qui en dépendent.

    Lors des dernières décennies, on estime qu'entre 30 % et 50 % des récifs coralliens ont été sévèrement ou complètement détruits par l'impact de facteurs locaux et du changement climatiquechangement climatique global. Dans de nombreuses régions, les récifs ont perdu la moitié, ou plus, de leurs coraux vivants. Comme les températures continuent à grimper, des dégradations à grande échelle se produiront inévitablement au cours des prochaines décennies.

    Résultat de la destruction de l'écosystème récifal, un quart de toutes les espèces marines seront en danger, alors que les pertes économiques associées exposeront des centaines de millions de personnes à une baisse de leur sécurité alimentaire, qui ne fera qu'augmenter leur niveau de pauvreté.

    Récif corallien en train de blanchir aux Samoa américaines, février 2015. © <a href="http://catlinseaviewsurvey.com/" title="XL Catlin Seaview Survey" target="_blank"><em>XL Catlin Seaview Survey</em></a>

    Récif corallien en train de blanchir aux Samoa américaines, février 2015. © XL Catlin Seaview Survey

    Éviter l’effondrement global des écosystèmes récifaux

    Si les températures moyennes globales de surface augmentent de 2 °C ou plus par rapport à la période préindustrielle, le réchauffement de l’océan, accompagné de l'acidification, continueront à engendrer une destruction des récifs coralliens durant les prochaines décennies. Les promesses de réduction des émissionsémissions proposées aujourd'hui par la communauté internationale sont déjà insuffisantes pour éviter cette catastrophe pour la biodiversité marine.

    L'ISRSISRS, la Société Internationale d'étude des récifs, appelle donc toutes les nations et tous les négociateurs à la COP 21COP 21 à s'engager à limiter les concentrations de dioxyde de carbone atmosphérique (CO2) à 450 ppmppm (parties par million) à court terme et à les réduire à 350 ppm à long terme.
    Ceci devrait contenir l'augmentation de la température moyenne globale à moins de 2 °C à court terme et moins de 1,5 °C à long terme, par rapport à la période préindustrielle. Ceci devrait éviter l'effondrementeffondrement global des écosystèmes récifaux et assurer la survie des récifs coralliens sur le long terme.

    L'intégralité de la déclaration consensuelle de l'ISRS est disponible ici.