Une soirée qui s'annonce trop arrosée ? Pas de panique. Un industriel américain propose un remède préventif, sous forme d'extraits du fruit du cactus Opuntia ficus indicae, dont les propriétés anti-inflammatoires limiteraient les symptômes résultant d'une consommation excessive d'alcool

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    Crédit: Université de Pau et des pays de l'Adour.

    Crédit: Université de Pau et des pays de l'Adour.

    La consommation d'alcoolalcool provoque à court terme des inflammationsinflammations entraînant des lésions de différents tissus, notamment au niveau du coeur et du foiefoie. Afin de prévenir ces dommages les conseils de prévention sont évidemment de diminuer la consommation d'alcool. Cependant, d'autres axes de recherches existent, notamment concevoir des traitements permettant de lutter contre les effets néfastes de l'alcool quelle que soit la consommation.

    Un des derniers traitements ainsi conçu utilise les propriétés anti-inflammatoiresanti-inflammatoires d'extraits du fruit du cactus Opuntia ficus indicae.

    Afin de vérifier l'efficacité du traitement, l'industriel à l'origine de ce nouveau remède a sollicité l'aide de Jeff Wiese, du centre des sciences de la santé de l'Université de Tulane (Nouvelle-Orléans). Ce dernier testa le remède sur 64 étudiants volontaires âgés de 20 à 30 ans. Une partie d'entre eux reçut une pilule contenant l'extrait, les autres un simple placeboplacebo. Les volontaires dînèrent ensuite, avant de commencer à boire deux heures plus tard, sous surveillance médicale. Le lendemain, les volontaires ayant pris l'extrait de cactus présentaient globalement moins de symptômessymptômes liés à la prise d'alcool que les personnes ayant reçu le placebo. Leur sang contenait également moins de cortisolcortisol (hormonehormone du stressstress) et de protéinesprotéines C-réactives (un marqueur d'inflammation).

    James Blum, épidémiologie de Bangor (Maine), reste réservé quant à ces résultats : "Une partie des symptômes habituels - comme le mal de tête ou les vertiges - ne montrait pas d'améliorations ".

    "L'association entre l'inflammation et la gueule de bois n'a jamais été envisagée jusque là" précise-t-il; "nous n'avons pas de donnée pour affirmer que l'inflammation est responsable de la gueule de bois".

    David Johnson, neurophysiologiste à l'Université du New England College Of Osteopathic Medicine, à Biddenford (Maine), pense que de nombreux autres médicaments anti-inflammatoires pourraient donner le même effet : "Quand de nombreux buveurs prennent deux aspirinesaspirines lorsqu'ils se réveillent avec la gueule de bois, il est probablement déjà trop tard" note-t-il. "Dans de futures expériences, il serait intéressant de comparer les effets de cet extrait de cactus avec d'autres remèdes contre la gueule de bois à l'aspirine".

    Johnson continue en s'alarmant sur le danger de tels remèdes commercialisés, encourageant la consommation d'alcool et risquant "d'augmenter les risques de maladies cardiaques et hépatiques". Même si prévenir la "gueule de bois" peut représenter d'énormes économies. Selon lui, la gueule de bois coûte chaque année aux sociétés américaines des milliards de dollars par la perte de productivité et les accidentsaccidents qu'elle entraîne.

    Nous vous rappelons que l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, et que si vous devez conduire un véhicule prochainement en France, votre taux d'alcoolémie doit être inférieur à 0,25 mg/litre d'airair expiré (sachez qu'à cette concentration le risque d'accident est déjà multiplié par 2).