En 1995, sans raison apparente, le noyau de la comète 73P/Schwassmann-Wachmann 3 s'était brisé en trois morceaux, créant ainsi un collier de trois petites comètes se suivant de près. A cette époque, les télescopes terrestres avaient eu le plus grand mal à observer la scène. Il faut dire que ce collier se trouvait alors à près de 240 millions de kilomètres de la Terre.

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    La rupture de la Comète 73P, en 1995<br /> (Crédits : Jim V. Scotti)

    La rupture de la Comète 73P, en 1995
    (Crédits : Jim V. Scotti)

    Après avoir fui les regards pendant 11 ans, les vestiges de la comète vont s'approcher de la Terre, et enfin s'offrir à la vue des astronomesastronomes. Première estimation de la date du défilé céleste : le 12 mai 2006. Les fragments de 73P seront les premières comètes à venir effleurer la Terre d'aussi près depuis 20 ans. Mais pas de panique : le seul risque que les terriens encourent est celui d'apercevoir une pluie d'étoiles filantes dans le ciel !

    « C'est une chance d'apercevoir une comète dans les affres de sa mort, surtout d'aussi prêt ! » souligne Don Yeomans, directeur de programme d'étude pour la Nasa.

    Les fragments les plus proches passeront à 9 millions de kilomètres de la Terre, donc l'arrivée de cette comète à l'agonie ne présentera aucun risque. Par contre, les télescopes seront sur le pont, qu'ils soient terrestres ou spatiaux. Ainsi, HubbleHubble et le radiotélescope de Porto Rico seront de la partie ; ce dernier enverra des signaux en direction des fragments, afin de déterminer leur forme et leur période de rotationpériode de rotation.

    Le nombre de perles de 73P augmente en permanence. En 1995, il était égal à 3 et, aujourd'hui, à huit : deux gros fragments nommés B et C, ainsi que six plus petits : G, H, J, L, M et N. Comme le laissent apparaître les lacunes dans la liste alphabétique, certaines mini-comètes ont été baptisées par les astronomes, avant de se désagréger complètement. « Certains fragments semblent se scinder eux-mêmes en d'autres plus petits » confirme Yeomans.

    Ainsi, d'autres fragments pourraient très bien se former en chemin. Alors, doit-on s'attendre à une pluie d'étoiles filantes dans l'atmosphèreatmosphère ? Aux yeuxyeux de nombreux astronomes, c'est très improbable : « Nous pensons que la nuée est bien trop lente pour atteindre la Terre. Mais, à vrai dire, cela dépend de l'origine de la scission de la comète, une origine que l'on ignore. »

    Alors, si vous ne craignez pas d'être déçus, levez tout de même les yeux vers le ciel le 12 mai 2006 !