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    Voulez-vous prendre le risque de voir vos plantes arrachées parce qu’elles gênent le voisin ? © Fotolia

    Voulez-vous prendre le risque de voir vos plantes arrachées parce qu’elles gênent le voisin ? © Fotolia

    Il ressort de l'article 544 du code civil que la propriété que l'on a sur un terrain (ou « fonds ») permet à celui qui la détient d'y faire ce que bon lui semble, comme planter ce dont il a envie quand il le souhaite et où ça lui fait plaisir... En théorie du moins, car la loi pose quelques règles afin d'éviter les nuisancesnuisances causées aux voisins par les plantations (arbresarbres...).

    En effet, le législateur a voulu que les plantations ne soient la cause de nuisances telles que l'humidité, les chutes de feuilles, l'ombrage... Ce faisant, il fixe à 2 mètres la distance à laquelle peuvent être plantées les plantations dont la hauteur est supérieure à 2 mètres, tandis que cette distance n'est que de 0,50 mètre pour les plantations d'une hauteur inférieure. Toutefois, ces distances n'ont pas lieu d'être appliquées si les usages ou un règlement, par exemple un arrêté municipal, en disposent autrement.

    Quels risques si l'on ne respecte pas la loi ?

    Le contrevenant s'expose au risque de voir ses plantations, au choix, arrachées ou réduites à la hauteur légale, même si le voisin qui en formule la demande ne souffre d'aucun préjudice. Par ailleurs, ce dernier peut demander à faire couper les branches qui avancent sur son terrain ou les couper lui-même ainsi que les racines qui poussent sur son fonds. Enfin, le respect des distances de plantation n'empêche pas le voisin qui souffrira d'un « trouble anormal du voisinage » du fait des plantations de demander réparation.

    Dominique Owona

    Par Me Dominique Owona-Atangana
    Avocat au Barreau de Paris pour Futura-Sciences