Dans les anciennes habitations, les canalisations d’eau potable peuvent être encore en plomb. Responsable de différents troubles de la santé, ce matériau impose une analyse de l’eau potable, voire le remplacement pur et simple des canalisations.


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    L'utilisation du plombplomb pour réaliser le circuit d’eau potable concerne principalement les maisons individuelles et immeubles construits avant 1949. Si de nombreux propriétaires ont procédé au remplacement des canalisations en plomb de leur habitat, il reste encore de nombreuses habitations à traiter... Toutefois, la réglementation n'impose pas d'entreprendre de tels travaux sauf si la teneur maximale en plomb dans l'eau du robinet dépasse 10 µg/L, valeur recommandée en 2013 par l'OMSOMS.

    Effectuer un diagnostic de l’eau potable

    Afin de respecter ce seuil, il est possible de faire faire une analyse de l'eau du robinet (entre 50 et 80 € par échantillon) en faisant appel à un laboratoire agréé par le ministère chargé de la Santé ou accrédité par le Cofrac (Comité français d'accréditation). Pour effectuer celle-ci, plusieurs prélèvements sont préconisés. Toutefois, de nombreux facteurs peuvent influencer le résultat (heure de prélèvement, nombre d'occupants...). Établir précisément la teneur en plomb de l’eau du robinet est donc plus ou moins fiable... C'est pourquoi le repérage des canalisations en plomb est préconisé. Celui-ci ne se fait pas au hasard, mais doit respecter les consignes décrites dans la norme NF P41-021 « Repérage du plomb dans les réseaux intérieurs de distribution d'eau potable ».

    Dangereux pour la santé, le plomb est un matériau interdit pour réaliser des canalisation d'eau potable. Ces dernières sont supprimées au profit du cuivre, du PER ou du multicouche. © Olivier DIRSON, Adobe Stock
    Dangereux pour la santé, le plomb est un matériau interdit pour réaliser des canalisation d'eau potable. Ces dernières sont supprimées au profit du cuivre, du PER ou du multicouche. © Olivier DIRSON, Adobe Stock

    Remplacer les canalisations en plomb

    Afin de distribuer une eau conforme, les collectivités territoriales ont remplacé progressivement les raccordements entre le réseau d'eau potable public et les compteurs individuels. En revanche, à l'intérieur des habitations, c'est une autre histoire... En effet, à partir du compteur d'eaucompteur d'eau, les propriétaires (maisons, appartements) sont responsables de la dégradation de la qualité de l’eau.

    Propriétaires occupants

    Si ces derniers occupent leur maison individuelle, la mise en conformité du réseau d'eau potable peut être faite quand bon leur semble (à l'occasion de travaux de rénovation par exemple). En cas de vente, les futurs acquéreurs peuvent s'informer sur la présence de canalisations en plomb... Une demande qui peut rester lettre morte, car rien n'impose aux actuels propriétaires de faire repérer la présence de ces dernières...

    Propriétaire bailleur

    Dans le cas où la maison est louée, c'est une autre histoire. À ce sujet, la loi est très claire : « un propriétaire bailleur est tenu de délivrer un logement décent. À ce titre, la nature et l'état de conservation et d'entretien des canalisations ne doivent pas présenter de risques manifestes pour la santé » (source ministère de la Santé et de la Solidarité). Le locataire peut ainsi demander la mise en conformité de l'installation. Seule condition, apporter la preuve que ce sont bien les canalisations qui sont la cause de risques pour la santé (décret n° 2002-120 du 30 janvier 2002).

    Le cas des copropriétés

    Si les canalisations sont « privatives », c'est au propriétaire d'effectuer les travaux. En revanche pour les canalisations en plomb communes à la copropriété, c'est au syndic d'informer les copropriétaires sur les obligations légales. Ces derniers lors d'une assemblée générale devront statuer sur les modalités des travaux à entreprendre. À noter que l'ANAH (Agence nationale de l'habitat) peut subventionner le coût des travaux.