au sommaire


    Avant de choisir les matériaux de votre future maison bioclimatique, sachez qu'il existe trois types d'inertie, recherchés pour leurs qualités à différents endroits de l'habitat : l'inertie de transmission, l'inertie d'absorptionabsorption et l'inertie superficielle.

    Il existe plusieurs types d'inertie. Ici, des maisons en bois. © Shutterstock, Samo Trebizan

    Il existe plusieurs types d'inertie. Ici, des maisons en bois. © Shutterstock, Samo Trebizan

    L'inertie de transmission et les murs capteurs

    L'inertie de transmission concerne les mursmurs capteurscapteurs (de fond de serre ou de type Trombe) qui captent l'énergie solaire d'un côté et la réémettent de l'autre. L'objectif ici n'est pas de conserver la chaleur émise par le soleil, mais de la réémettre assez rapidement (déphasage assez court de 4 à 6 heures) pendant 2 à 3 heures.

    Ainsi, l'énergie est restituée à partir de la fin de journée quand il commence à fraîchir (si le déphasage est trop long, une partie de l'énergie repart vers l'extérieur dès que les températures extérieures baissent).

    Tableau des caractéristiques de quelques matériaux de construction. © DR

    Tableau des caractéristiques de quelques matériaux de construction. © DR

    Le mur capteur est un dispositif adaptable sur le neuf ou sur l'ancien. Qu'il soit en fond de serre bioclimatique ou en façade, le principe est le même : créer grâce au soleil un effet de serreeffet de serre devant une maçonneriemaçonnerie lourde ; celle-ci va s'échauffer et diffuser de la chaleur par rayonnement à l'intérieur de l'habitat.

    L'inertie d'absorption

    L'inertie d'absorption est recherchée pour les parois des pièces de vie, cloisons et murs de refendmurs de refend. Ces éléments doivent absorber la chaleur (émise par le soleil ou un système de chauffage interne) mais également la stocker. Ils participent ainsi à homogénéiser les températures au cours de la journée et de la nuit. Le déphasage peut donc être plus important que pour les murs capteurs.

    L'inertie superficielle

    Le troisième type d'inertie thermique est l'inertie superficielle. Beaucoup plus faible que les deux précédentes, elle est recherchée pour sa capacité à « accrocher » la chaleur (celle du système de chauffage interne surtout) et à maintenir une température rayonnante des parois, supérieure à celle de l'air ambiant [1]. Cette forme d'inertie concerne surtout les enduits et autres parements. Les maisons dépourvues d'apports solaires passifs importants ont tout intérêt à la mettre en avant.

    [1] Pour un confort thermique optimal, les parois doivent être 2 °C plus chaudes que l'air ambiant (voir magazine n° 42).