Un projet japonais imagine, pour un avenir lointain, d’habiter l’océan. Il y a beaucoup de place, de l’énergie ainsi que des ressources minières et alimentaires...

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    Jacques Rougerie, l'architectearchitecte qui veut habiter dans la mer (voir le diaporama de ces projets), aimerait probablement ce projet de « ville-globe flottante » auquel dit réfléchir Shimizu, une entreprise de constructionconstruction japonaise. Quelque 4.000 résidents et 1.000 visiteurs pourraient vivre et travailler dans une sorte d'Atlantide moderne, une sphère de 500 mètres de diamètre qui abriterait des hôtels, des complexes résidentiels, des bureaux, des sites de recherche et des centres commerciaux.

    Ce globe de béton et matériaumatériau transparenttransparent flotterait, aux neuf dixièmes plongé dans la mer, mais pourrait être totalement immergé par mauvais temps. Il descendrait alors le long de l'axe central, gigantesque structure hélicoïdale de 600 mètres de diamètre qui s'enfoncerait jusqu'à 4.000 mètres de profondeur. Cette construction en spirale constituerait un chemin de 15 kilomètres menant à un bâtiment au fond de l'océan, qui pourrait servir d'usine d'exploitation de métauxmétaux rares et autres ressources.

    Dans cet autre projet de Shimizu, d’immenses radeaux flottants de 3 km de diamètre portent une immense tour centrale s’évasant en un entonnoir de 1 km de diamètre où se trouvent les lieux de vie et de travail. En bas, un habitat résidentiel, des plages, des forêts et des ports. Entre les deux, la production agricole. © Shimizu

    Dans cet autre projet de Shimizu, d’immenses radeaux flottants de 3 km de diamètre portent une immense tour centrale s’évasant en un entonnoir de 1 km de diamètre où se trouvent les lieux de vie et de travail. En bas, un habitat résidentiel, des plages, des forêts et des ports. Entre les deux, la production agricole. © Shimizu

    L’océan fournirait l’énergie et plus encore

    Selon les ingénieurs visionnaires de la firme Shimizu à l'origine de cette création imaginaire, il serait même possible d'utiliser des micro-organismesmicro-organismes appelés méthanogènes pour convertir en méthane le dioxyde de carbonedioxyde de carbone (CO2) capturé à la surface. De l'énergieénergie serait en outre produite grâce à la différence de température entre le fond et la surface de l'océan. Le projet coûterait 3.000 milliards de yens, soit 20 milliards d'euros, et toute la technologie requise pourrait être prête d'ici à 2030. Ce concept de science-fiction a été pensé avec plusieurs organisations, dont l'université de Tokyo et l'Agence japonaise pour les Sciences et Technologies maritimes (Jamstec). « Nous avons passé deux ans à concevoir le projet avec des technologies que nous imaginons plausibles à l'avenir », a expliqué un porte-parole de Shimizu.

    Cette cité de l'océan, qui évoque les cités bioniques de Vincent Callebaut, est la troisième folie architecturale présentée par ce géant du BTP après une mégapole verte flottante et un anneau à énergie solaire autour de la Lune pour alimenter la Terre. En 2012, une autre grande entreprise de construction japonaise, Obayashi, a imaginé un ascenseurascenseur qui emmènerait les touristes à 96.000 kilomètres d'altitude, jusqu'au quart du chemin de la Terre à la LuneLune. Seraient employés pour ce faire des nanotubes de carbonenanotubes de carbone, un matériau 20 fois plus résistant que l'acieracier...