Les températures grimpent, les mégawatts aussi. En France, la chaleur estivale entraîne environ 2.000 MW de consommation électrique supplémentaires, selon Réseau de transport d’électricité (RTE). L’usage des climatiseurs serait en partie responsable de ces chiffres, mais il existe d’autres astuces pour se rafraîchir…

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    RTE travaille en étroite collaboration avec Météo France pour prévoir la consommation d'électricité. Le gestionnaire du réseau français de transport d'électricité, qui avait ainsi publié en mai une analyse prévisionnelle pour l'été 2013, a livré cette semaine son point de vue sur les chiffres enregistrés lors des pics de chaleurchaleur.

    « L'été, la consommation s'accroît de 500 MW quand la température augmente d'un degré », explique Nathalie Lemaître, directrice adjointe du centre national d'exploitation de RTE. Cette hausse de la consommation est due à l'usage « intensif » des climatiseurs. Ainsi, les consommateurs utilisent la climatisation quand les températures dépassent environ 18 °C, l'effet s'accentuant ensuite en fonction de la chaleur.

    Des gestes simples pour rester au frais

    Pour tenter de rafraîchir sa maison de façon efficace tout en réduisant la consommation électrique, il existe des gestes simples : fermer les volets la journée, ou encore placer un drap humide devant une fenêtre. Consultez nos infographies pour prendre les bons réflexes à la maison (ci-dessus), mais aussi pour faire attention à votre santé (ci-dessous).

    Pour mieux supporter la canicule, il est recommandé de s’habiller de vêtements clairs, de se rafraîchir régulièrement avec un brumisateur (ou en prenant une douche) et de privilégier les endroits ombragés. © Idé

    Pour mieux supporter la canicule, il est recommandé de s’habiller de vêtements clairs, de se rafraîchir régulièrement avec un brumisateur (ou en prenant une douche) et de privilégier les endroits ombragés. © Idé

    Pics de consommation électrique avec la canicule

    Mardi 23 juillet, MétéoMétéo France a enregistré un écart d'environ quatre degrés de plus que la normale saisonnière, « ce qui a entraîné [à la pointe journalière, NDLRNDLR] une consommation supplémentaire de 2.000 MW par rapport aux normales saisonnières, soit près de 1,5 fois la consommation de Paris en été [à la pointe journalière] », souligne RTERTE. Le pic journalier de consommation le plus élevé depuis le début de l'été a été observé mardi à 13 h  : la consommation a avoisiné les 58.300 MW. Lundi, avec une température supérieure de trois degrés aux normales, elle avait atteint 57.700 MW à la même heure.

    Pas de panique cependant : la France possède largement assez de capacités de production pour répondre à ces niveaux de consommation plus importants. Bien qu'élevés pour la saisonsaison estivale, ils restent toutefois faibles par rapport aux consommations hivernales, qui dépassent souvent les 80.000 MW instantanés, le maximum datant du 8 février 2012, avec 102.100 MW.