Sense-City est une plate-forme de recherche sur la ville du futur qui vient d'être inaugurée en région parisienne. Elle va permettre de tester de nouveaux matériaux, d’étudier la pollution atmosphérique, celle de l’eau ou des sols mais aussi de simuler n'importe quel évènement climatique ou type de pollution pour en observer l'impact.

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    Imaginer la ville du futur, ses bâtiments, les matériaux, le mobilier urbain, la place de la végétation en confrontant le tout à l'impact des conditions climatiques et de la pollution : c'est, en résumé, la vocation de Sense-City. Il s'agit d'une « mini-ville » de deux fois 400 m² qui simule divers éléments urbains bardés de capteurscapteurs. On y trouve notamment une maison biosourcée en béton de chanvre, une portion de route et du mobilier urbain intelligent. Une chambre climatique mobilemobile peut être déployée au-dessus de ces modules afin de mener des simulations météorologiques.

    Cette installation vient d'être inaugurée en France, à Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne). Elle a été financée par l'Agence nationale de la recherche à hauteur de 9 millions d'euros. Sont impliqués dans le projet, l'Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux, l'ESIEE Paris, le laboratoire CNRS-Polytechnique sur les nanomatériaux, le Centre scientifique et technique du bâtimentCentre scientifique et technique du bâtiment, l'université Paris-Est-Marne-la-Vallée ainsi que l'Inria.

    Un outil de recherche unique en Europe

    Sense-City est à ce jour unique en Europe et le seul à prendre en compte autant d'éléments d'urbanisme. La chambre climatique, notamment, va permettre de recréer des conditions météométéo ordinaires ou extrêmes pour reproduire des scénarios auxquels les villes de demain seront confrontées. « Il est ainsi possible de programmer, par exemple, des caniculescanicules sur des périodes de plusieurs semaines et d'étudier les effets de ces canicules sur la pollution, la résistance de la végétation ou la calibration des capteurs », peut-on lire sur le site du projet.

    L'étude portera également sur le sous-sol des villes grâce à la reproduction d'un réseau d'eaux usées, d'un réseau d'eau potable et d'un dispositif de géothermiegéothermie. Le deuxième espace de 400 m² sera opérationnel dans le courant de l'année. Il permettra notamment d'étudier le rôle de la végétation en milieu urbain.