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    Le Mont-Saint-Michel domine l'une des plus vastes et des plus complexes baies du monde. Abritée des courants par l'angle formé par la Bretagne et le Cotentin, la baie - 400 km2 - s'ouvre sur la mer de la Manche.

    Au Mont-Saint-Michel, les marées sont d'une amplitude exceptionnelle, jusqu'à 15 m en période de vives eaux. L'estranestran, espace jour après jour recouvert puis découvert par la marée, s'étend sur 250 km2.

    Au fond de cette « grande baie », la « petite baie », entre la chapelle Sainte-Anne (Cherrueix) et le Bec d'Andaine (Genêts), forme un sous-ensemble de 50 km2. Parcourue de grèves (slikke) et d'herbus (schorre), elle est également estuaireestuaire de trois rivières, la Sée, la Sélune et le Couesnon.

    Le Mont-Saint-Michel se situe dans le département de la Manche, en Basse-Normandie. © Neifry, Shutterstock

    Le Mont-Saint-Michel se situe dans le département de la Manche, en Basse-Normandie. © Neifry, Shutterstock

    La faune du Mont-Saint-Michel : moules, huîtres, crevettes et phoques

    Sous une apparence désertique, la slikke (ou grèves) cache une vie intense. Des organismes végétaux et animaux de très petite taille vivent dans les sédimentssédiments ou en suspension dans l'eau de mer (diatoméesdiatomées, micro-alguesalgues, larveslarves de crustacéscrustacés, de mollusquesmollusques...). La production primaire est exploitée par les moules et huîtres d'élevage, ainsi que par les nombreux invertébrésinvertébrés benthiquesbenthiques et par les mulets.

    Différents types de peuplements benthiques (macoma, coques, crevettes grises, huîtres, crépidules...), des poissonspoissons (merlan, bar, flet, mulet, saumonsaumon...) et des phoques communsphoques communs (aussi appelés veaux marins) fréquentent régulièrement les grèves et les eaux de la baie.

    La faune du Mont-Saint-Michel est très riche. © Daniel Fondimare - Tous droits de reproduction interdits

    La faune du Mont-Saint-Michel est très riche. © Daniel Fondimare - Tous droits de reproduction interdits

    Les végétaux du Mont-Saint-Michel : les herbus de la baie

    Lorsqu'il est pâturé, le schorre est, avec près de 40 km2, la plus importante superficie d'herbus ou prés-salés de la côte atlantique européenne. Sa richesse floristique est la plus diversifiée de France. Ces marais salés produisent matière organique et nutrimentsnutriments qui, emportés par les grandes marées, nourrissent une faunefaune abondante enfouie sous les sédiments. Ces échanges productifs entre herbus et eaux côtières participent à la richesse des zones de pêchepêche.

    Simulation des abords du Mont-Saint-Michel après aménagement. Les travaux de désensablement réalisés entre 2005 et 2015 ont pour but de redonner son caractère maritime au site. © Daniel Fondimare - Tous droits de reproduction interdits

    Simulation des abords du Mont-Saint-Michel après aménagement. Les travaux de désensablement réalisés entre 2005 et 2015 ont pour but de redonner son caractère maritime au site. © Daniel Fondimare - Tous droits de reproduction interdits

    Oiseaux : un site ornithologique unique

    La baie du Mont-Saint-Michel est une zone remarquablement riche au niveau ornithologique, de valeur internationale par ses effectifs. Les oiseaux y sont présents à tous les moments du cycle annuel : hivernage, migration, reproduction, estivage et muemue.

    Les espècesespèces occupent le secteur estuarien (grèves, herbus, polders...) et les zones humideszones humides continentales (Couesnon canalisé, marais continentaux, AnseAnse de Moidrey...). Certaines espèces font l'objet de mesures de protection.