Commentaire commun de Greenpeace, BirdLife International, du Bureau Européen de l'Environnement (EEB) , du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), Seas At Risk et du WWF sur le vote du Parlement européen réuni en séance plénière sur la Directive "Stratégie pour le milieu marin".

au sommaire


    Le Parlement européen a appelé à un effort européen déterminé afin de combattre les conséquences néfastes de la pêche et d'autres activités destructives et insoutenables à terme, telles que le transport maritime, l'exploitation pétrolière, la pollution marine, la constructionconstruction sur le littoral et en mer et le déversement de déchets, qui font peser une menace croissante sur les mers européennes. Les associations écologistes ont salué la position prise par l'assemblée sur la Directive Stratégie Marine, qui exige des actions plus inflexibles que celles contenues dans la coquille vide et vague que constituait la proposition initiale de la Commission européenne.

    Ce vote a eu lieu une semaine après qu'une étude éminente ait prévenu de l'effondrementeffondrement imminent des stocks de poissonpoisson mondiaux et des écosystèmesécosystèmes marins avant 2050. A l'appui des demandes répétées des associations écologistes, les auteurs de cette étude soulignent la nécessité de gérer les environnements marins selon une approche holistique de l'écosystème. Ceci impliquerait d'inclure une gestion intégrée des pêcheries, la création de réserves marines, la conservation des habitats essentiels et le contrôle de la pollution, afin d'éviter de graves menaces sur la sécurité alimentaire, la qualité des eaux côtières et la stabilité des écosystèmes.

    Le Parlement a appuyé un certain nombre de changements importants apportés à la Directive. Elle ramène à 2017 le délai accordé aux Etats Membres pour nettoyer leur environnement marin ; elle définit des critères spécifiques ayant force exécutoire pour la définition d'un "bon état écologique" européen applicable aux mers et aux océans, et elle propose des projets pilotes accélérés pour certaines régions telles que la Baltique, où les Etats Membres cherchent à poursuivre la mise en œuvre de mesures de protection. La Directive modifiée vise également une meilleure intégration des intérêts environnementaux dans d'autres politiques de la Communauté, en permettant par exemple aux Etats Membres d'exiger une action dans l'ensemble de l'UE si les activités de pêche s'avèrent être un obstacle aux efforts qu'ils font pour obtenir un "bon état écologique" dans leurs eaux.