Les scientifiques européens ont confirmé que la haute atmosphère de l'arctique est en voie d'atteindre cet hiver les températures historiquement les plus basses et rappellent qu'un froid extrêmement rigoureux augmente sensiblement la destruction de la couche d'ozone protectrice.

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    Niveau de la couche d'ozone le 30/01/2005 :valeur normale = 300 u. Dobson, trou < 220 u. Dobsoncrédit : TOMS (NASA)

    Niveau de la couche d'ozone le 30/01/2005 :valeur normale = 300 u. Dobson, trou < 220 u. Dobsoncrédit : TOMS (NASA)

    Des premiers signes de la diminution de la couche d'ozone ont déjà été constatés. La couche d'ozone se trouve à environ 8 km d'altitude au-dessus des pôles, dans la couche la plus basse de l'atmosphère appelée stratosphère. Elle a pour fonction de protéger la surface de la Terre des rayons ultravioletsultraviolets du soleilsoleil.

    Si le refroidissement de la stratosphère arctique se prolonge, on peut s'attendre à un amincissement accru de la couche d'ozone au cours des prochaines décennies. Un trou dans la couche d'ozonetrou dans la couche d'ozone risque de renforcer les rayonnements ultraviolets et toucher des régions polaires inhabitées et la Scandinavie, et même peut-être l'Europe centrale, ce qui pourrait avoir des répercussions sur la santé humaine (occurrence accrue des cancers de la peaucancers de la peau), ainsi que sur la biodiversitébiodiversité.

    « L'Arctique a connu un hiverhiver extrêmement rigoureux. Les premiers signes d'amincissement de la couche d'ozone ont été observés. La situation risque de s'aggraver si le froid persiste », a déclaré Janez Potočnik, commissaire européen responsable de la science et de la recherche.

    Les scientifiques européens observent quotidiennement des modifications de l'épaisseur de la couche d'ozone dans l'Arctique, dans le cadre de l'initiative de recherche européenne SCOUT-03, un outil extrêmement utile qui permet de prévoir, à partir de modèles du changement climatiquechangement climatique mondial, l'évolution future de la couche d'ozone. L'initiative regroupe 59 organismes et plus de 200 scientifiques de 19 pays.

    Des mesures sont effectuées à partir du réseau terrestre de stations d'observation de l'atmosphère et à partir de satellites afin d'étudier la diminution de la couche d'ozone au cours des prochaines semaines. Le froid extrême observé par les scientifiques est un sujet de préoccupation et soulève un certain nombre de questions: quelle sera la taille du trou dans la couche d'ozone ? Quelles sera l'augmentation des rayonnements ultraviolets et dans quels seront les pays concernés ? Pourquoi la stratosphère arctique se refroidit-elle en décembre depuis les cinquante dernières années ? Les conditions actuelles sont-elles plus favorables au recul de la couche d'ozone ?

    Bien que les valeurs relevées montrent de très grandes variations annuellesannuelles, on constate, de manière générale, un amincissement de la couche d'ozone dans la région arctique depuis 1980.

    Cette variabilité de l'amincissement de la couche d'ozone dans l'Arctique est à opposer à la situation que connaît l'AntarctiqueAntarctique, où l'on a constaté une diminution de la couche d'ozone pratiquement chaque hiver depuis la fin des années 80, ce qui est dû au fait que les hivers sont plus chauds en Arctique. Un tendance inquiétante est que la situation dans l'Arctique semble se rapprocher de celle de l'Antarctique, ce qui se traduira par une augmentation des niveaux de rayonnement UV, avec des conséquences pour la santé humaine dans les pays de l'hémisphère nordhémisphère nord. Les parties au protocole de Montréalprotocole de Montréal se réunissent