De plus en plus d'experts prévoient un déclin des ressources pétrolières dans les prochaines décennies.

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    Si ces prévisions, qui ne sont pas partagées par tous, se réalisaient à un terme aussi court, les technologies fondées sur des sources d'énergieénergie alternatives comme l'hydrogènehydrogène ne seraient sans doute pas assez développées pour s'adapter à la pénurie. C'est pourquoi certains préconisent dès à présent un déploiement massif d'infrastructures de conversion du charbon, du gaz naturel et d'autres combustiblescombustibles fossiles en carburants liquidesliquides.

    L'idée n'est pas nouvelle : lors des crises pétrolières des années 1970, des programmes d'extraction à partir de dépôts de schistes bitumineuxschistes bitumineux avaient été mis sur pied aux Etats-Unis avant d'être abandonnés avec la baisse du prix du baril. Selon le Département de l'Energie (DOE), de tels gisements dans le sous-sol américain recèleraient toujours l'équivalent de 1800 milliards de barils de pétrole.

    La société Shell travaille depuis cinq ans sur un procédé d'extraction plus économique et moins polluant permettant de pyrolyser la roche directement in situ, puis de pomper les hydrocarbureshydrocarbures ainsi libérés. Grâce à cette technique, la compagnie estime pouvoir produire des huiles à un prix de 25 à 30 dollars le baril.

    Autre solution envisagée, la liquéfactionliquéfaction du charbon qui produit du pétrole synthétique par combustioncombustion anaérobie sous atmosphèreatmosphère d'hydrogène. Selon certains analyses, cette méthode pourrait placer le coût du baril à 32 dollars. Mais là encore, des problèmes environnementaux existent : la production comme la combustion des hydrocarbures obtenus sont des sources de gaz à effet de serregaz à effet de serre tandis que les procédés d'extraction minière du charbon polluent les eaux.

    Le législateur semble pourtant prêt à envisager la généralisation de ces techniques. Le texte de loi sur l'énergie récemment voté par la Chambre des Représentants prévoit la mise à disposition de terrains fédéraux pour une exploitation commerciale des gisements de schiste bitumineux dès la mi-2007. La version du Sénat est quant à elle un peu plus prudente : elle réclame une étude de l'impact environnemental et une réévaluation des ressources disponibles.