Le tsunami qui a dévasté les côtes d'Asie du sud en décembre dernier rappelle le danger que peut constituer ce genre de vague. De tels événements se sont produits durant le dernier demi-siècle.

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    Le tsunami du 26 décembre 2004

    Le tsunami du 26 décembre 2004

    "Mais les leçons n'ont pas été retenues ou ont été oubliées par la plupart de ceux qui n'en ont pas directement souffert," déclare Jody Bourgeois, professeur des sciences de la Terre et de l'espace à l'Université de Washington, qui étudie les tsunamis historiques et préhistoriques. "Un message important," indique-t-elle, "est de réaffirmer que ces événements surviennent, que Sumatra n'était pas le premier d'entre eux."

    L'on ignore ainsi Kamchatka, en 1952, de même que le grand séisme qui eut lieu dans la région de l'Alaska, il y a de cela 40 ans. Le 4 novembre 1952, un séisme, d'une magnitudemagnitude peut-être égale à 9, avait dévasté la péninsulepéninsule du Kamchatka, partie de la Russie séparée de l'Alaska par le détroit de Béring. Cela avait engendré un tsunami qui avait provoqué la mort de milliers de personnes sur Kamchatka et les îles Kouriles et dévasté sur des milliers de kilomètres à la ronde, jusqu'à Hawaï, au Pérou et au Chili. Un séisme eut aussi lieu en 1964 au large des côtes de l'Alaska, et un autre, d'une magnitude de 9.5, avait secoué, quatre ans plus tôt, la côte du Chili, tous deux à l'origine de tsunamis dévastateurs.

    Lors de leurs recherches, Bourgeois ainsi que d'autres chercheurs ont trouvé d'amples traces sédimentaires de tsunamis s'étant produits dans le bassin du Pacifique et qui remontent à des milliers d'années. Des données concernant le Japon reflètent les dommages causés par un tsunami en 1700, généré par un séisme de degré 9 au large de la côte de Washington et de l'Oregon. Mais aucun tsunami n'a été aussi mortel que celui qui prit naissance le 26 décembre 2004 au large de l'île indonésienne de Sumatra. Le nombre de victimes s'est élevé à 217.000, principalement en Indonésie, en Thaïlande et au Sri Lanka, régions devenues un centre majeur du tourisme.

    "Le danger augmente d'année en année", indique Bourgeois, "en raison de l'accroissement des populations fréquentant le littoral." C'est le message qu'elle a délivré à la rencontre annuelleannuelle de la Section Cordillérane de la Société Géologique d'Amérique. Elle énonce une leçon clé à retenir : si vous vous trouvez sur une côte et sentez un fort séisme, il est nécessaire d'être prêt à se déplacer à l'intérieur des terres ou vers des lieux plus élevés.