Vous venez de tout comprendre, et le réveil est difficile ? Ces arbres coupés avec frénésie, ces mers souillées sans état d'âme, ces espèces exterminées sans retenue, cette atmosphère polluée en continu… Bref, cette Terre qui est la vôtre s'épuise alors que ce n'est absolument pas ce que vous souhaitez : le développement durable est une solution honnête pour stopper -ou au moins tenter de ralentir- ce triste phénomène.

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    © Caroline LepageL'eau, l'air, la nature... Les préserver tient autant de la responsabilité pour les générations de demain que de l'obligation pour notre bien-être aujourd'hui !

    © Caroline LepageL'eau, l'air, la nature... Les préserver tient autant de la responsabilité pour les générations de demain que de l'obligation pour notre bien-être aujourd'hui !

    Comme la maison et le jardin dont vous avez longtemps rêvés puis enfin pu vous offrir, qu'aujourd'hui vous protégez et entretenez en espérant qu'ils restent dans la famille et qu'un jour, vos enfants en profitent à leur tour, la planète est également votre patrimoine... et celui de 6,5 milliards de personnes. Une gigantesque co-propriété en somme. Et qui accepterait que l'on vienne déverser des poubelles de détritus sur son terrain, que l'on jette des produits chimiques qui iraient polluer pour toujours la terre de son jardin, que l'on supprime le nid d'hirondelles caché sous le toittoit qui assure le retour annuel de ces oiseaux fabuleux ou que l'on coupe ce beau pommier qui est là depuis des générations ? Personne bien sûr. C'est pourtant ce que vous subissez tous les jours chez vous... sur Votre Planète !

    La notion de développement durable est apparue pour la première fois dans le rapport Brundtland intitulé « Notre avenir à tous » et publié en 1987 par l'ONU. La définition donnée est très claire : « le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Ainsi, le développement durable implique non seulement le respect de l'environnement, mais aussi la réduction des inégalités sociales entre les hommes, c'est-à-dire la solidarité avec les populations les plus pauvres (que chacun puisse décemment se nourrir, se vêtir, travailler, avoir un toit, etc.) et ne peut avoir lieu sans une transformation progressive de l'économie et de la société. Une idée louable qui paraît presque facile à mettre en place sur le papier, mais la réalité est toute autre...

    Mieux gérer la société de consommation

    Car la façon de produire et consommer à outrance a forcément un impact sur l'environnement même si nous n'en sommes pas toujours conscients. « L'agriculture sédentaire, le détournement des cours d'eau, l'extraction minière, l'émissionémission de chaleurchaleur et de gazgaz toxiques dans l'atmosphère, l'exploitation commerciale des forêts, les manipulations génétiquesgénétiques, sont des exemples de l'intervention de l'homme dans les écosystèmes à l'occasion d'activités de développement... » rappelle le rapport Brundtland. Dans ces conditions, altérer l'airair, l'eau, le sol, ou les êtres vivants, n'est rien de plus irresponsable que de scier la branche sur laquelle nous sommes assis !

    Evidemment, le développement durable se situe à toutes les échelles : mondiale (applicationapplication de lois, création d'institutions) puisqu'il ne peut résulter que d'un effort collectif, mais aussi locale (sensibilisation, éducation) voire individuelle. Etre généreux, responsable, volontaire, respectueux envers la Nature et les autres, ou 'consommer' d'une autre manière, c'est aussi agir pour le développement durable. Et « tout irait mieux si chacun tenait compte des conséquences de ses actes sur autrui » signale avec justesse le document de l'ONU. Cependant, il faut admettre que les possibilités de mettre en œuvre des actions efficaces dépendent beaucoup des moyens dont disposent chaque pays. « La pauvreté réduit la capacité des gens à utiliser les ressources de manière pondérée ; elle intensifie les pressionspressions qui pèsent sur l'environnement » indique encore l'ONU...

    La fin de la ‘loi du plus fort' : une utopie ?

    Les conséquences de nos actes peuvent en effet être dramatiques, qu'elles concernent l'énergieénergie (les combustiblescombustibles fossilesfossiles et les mineraisminerais ne sont pas des ressources inépuisables, ne l'oublions pas !), la biodiversitébiodiversitéune fois éteinte, une espèceespèce ne se renouvelle plus jamais... » nous rappelle-t-on) ou des éléments aussi précieux pour la survie de l'humanité que l'eau ou l'air. De ce fait, il est temps que chaque état -et chaque individu- prenne conscience de ses propres responsabilités. Les plus 'forts' doivent-ils se sentir au-dessus des lois en la matièrematière ? Non. Polluer ou dégrader l'environnement en toute connaissance de cause et au risque même de mettre la santé de la population en danger sous prétexte d'enjeux financiers doit être sévèrement puni... y compris en France !

    Cette phrase du rapport Brundtland est d'actualité : « une entreprise industrielle peut fort bien se permettre de polluer l'air ou les eaux de manière inacceptable, simplement parce que les gens qui en souffrent sont trop démunis pour intenter une action en justice. On pourra détruire entièrement une forêt en abattantabattant tous les arbresarbres, simplement parce que les habitants n'ont pas d'autres solutions ou encore parce que les entreprises sont plus influentes que les habitants des forêts ». Empêcher de telles dérives nécessite de donner des pouvoirs importants à des autorités compétentes, afin qu'elles ne subissent aucune pression de la part des gens ou des états les plus influents. Le développement durable, une utopie ? Certainement pas, car les mentalités évoluent positivement. Il y a aujourd'hui des raisons d'être optimiste et de penser que le développement durable a de beaux jours devant lui !