Le Printemps de Prague désigne une courte période de libéralisation de la Tchécoslovaquie. Entre janvier et août 1968, le nouveau président tente de réformer le pays en instaurant le socialisme à visage humain. Considéré comme une menace par l'URSS, le Printemps de Prague s'arrête après l'invasion de la Tchécoslovaquie par les armées alliées au nom du Pacte de Varsovie.


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    Léonid Brejnev a été à l'initiative d'une doctrine contre le Printemps de Prague. © Wikimedia Commons, DP

    Léonid Brejnev a été à l'initiative d'une doctrine contre le Printemps de Prague. © Wikimedia Commons, DP

    Le Printemps de Prague, ou l'essor de la société tchécoslovaque

    Le Printemps de Prague débute le 5 janvier 1968. Alexander Dubček est élu président de la République socialiste tchécoslovaque. Très vite, il prend ses distances avec Moscou et installe une autre vision du communisme. Démocratisation des partis politiques, libéralisation économique, décentralisation administrative : la société tchécoslovaque est en pleine mutation. D'autant que les droits individuels évoluent eux aussi. Avec Alexander Dubček, les Tchécoslovaques gagnent en liberté. La presse et la parole ne sont plus soumises au joug soviétique. La population est libre de circuler.

    La fin du Printemps de Prague

    Face à cet engouement démocratique, le bloc soviétique va s'organiser pour mettre un terme au Printemps de Prague. Cette nouvelle idée du socialisme à visage humain n'est pas du goût de Léonid Brejnev, le secrétaire général du Parti communiste de l'Union soviétique. Il met au point la doctrine Brejnev qui limite l'autonomieautonomie des États soviétiques. Les armées du Pacte de Varsovie, composé de l'URSS, de la Pologne, de la Bulgarie, de la Hongrie et de la RDA, font irruption en Tchécoslovaquie dans la nuit du 20 au 21 août 1968. Prague est rapidement prise, signant la fin du Printemps de Prague.

    À savoir

    Après le Printemps de Prague, en 1969, trois hommes s'immolent par le feu en Tchécoslovaquie pour protester contre la fin de la liberté d'expression. En mars, puis en août, un an après l'invasion, des manifestations ont lieu pour dénoncer le revirement de leur pays.