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    Les Gaulois, ayant amené avec eux de nouvelles croyances et rituels celtes, ont aussi modifié les pratiques agricoles et artisanales. Leurs oppida et les techniques d'architecture de leur fameux murus gallicus ont retenu l'intérêt des Romains et fascinent encore les archéologues.

    Reconstitution du char hallstattien de la tombe de Vix. © Claude PIARD, <em>Wikimedia commons</em>, CC by-sa 4.0
    Reconstitution du char hallstattien de la tombe de Vix. © Claude PIARD, Wikimedia commons, CC by-sa 4.0

    À partir de 150 av. J.-C., des villes fortifiées, les oppida, sont édifiées par les Gaulois. On pense que la création des oppida correspond à des centres administratifs d'un territoire. Les oppida sont protégés par un fossé et un talus renforcé de poutrespoutres, le murus gallicus. Ils abritent des habitats résidentiels, des quartiers dédiés au commerce (artisanat et foires), des espaces pour les événements religieux et d'autres pour les rassemblements politiques.

    Torques en or et tombe de la Dame de Vix

    À cette même époque, l'espace rural se modifie. L'outillage en fer pour les socssocs d'araire, et l'usage de la faux favorise le développement de cheptels plus importants. L'assolement devient plus courant (divisions des terres d'une exploitation agricole en partie distinctes). Les cultures se diversifient (orgeorge, froment et seigle, linlin, chanvre, choux, ailail, oignonoignon, etc.). On remarque la pratique du salage de la viande, et le développement des voies de commerce fluvial, et de la monnaie (d'abord au contact des Marseillais, puis des Romains).

    Torque en or. Le torque d’abord apparu dans l’art scythe au début de l'âge de fer, a été introduit dans l'Europe celte vers 500 av. J.-C. © DP
    Torque en or. Le torque d’abord apparu dans l’art scythe au début de l'âge de fer, a été introduit dans l'Europe celte vers 500 av. J.-C. © DP

    Les espaces sacrés des Gaulois étaient souvent des lieux naturels (boisbois, sources, sommets...) et les eaux étaient vénérées. Les bijoux celtes sont célèbres, et en particulier les torques en bronze, en argent ou en or.

    Torque découvert dans la tombe de Vix (fin du VI<sup>e</sup> siècle av. J.-C.), conservé au Musée du pays châtillonnais à Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or). Cette sépulture princière d’une tombe à char d'une femme de l'aristocratie hallstattienne renfermait un riche mobilier, dont le célèbre cratère. © Rosemania, CC by-sa
    Torque découvert dans la tombe de Vix (fin du VIe siècle av. J.-C.), conservé au Musée du pays châtillonnais à Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or). Cette sépulture princière d’une tombe à char d'une femme de l'aristocratie hallstattienne renfermait un riche mobilier, dont le célèbre cratère. © Rosemania, CC by-sa

    Le fameux « murus gallicus » des villages gaulois

    L'expression murus gallicus (mur gaulois) désigne les remparts gaulois tels qu'ils sont connus par les découvertes archéologiques et par certains textes antiques. Dès 1875, les archéologues ont répertorié, surtout en France, une quarantaine d'ouvrages identifiés comme mursmurs gaulois.

    Le <em>murus gallicus</em> est une construction en terre, rendue plus solide grâce à un empilement de couches entrecroisées de poutres horizontales. Un parement de pierre sèche vient recouvrir le tout. © Stefan Kühn, GNU FDL 1.2
    Le murus gallicus est une construction en terre, rendue plus solide grâce à un empilement de couches entrecroisées de poutres horizontales. Un parement de pierre sèche vient recouvrir le tout. © Stefan Kühn, GNU FDL 1.2

    Jules César en donne la description dans le livre VII de la guerre des Gaules et souligne l'intérêt de ce type d'ouvrage:

    « Tous les murs gaulois sont faits, en général, de la manière suivante. On pose sur le sol, sans interruption sur toute la longueur du mur, des poutres perpendiculaires à sa direction et séparées par des intervalles égaux de deux pieds. On les relie les unes aux autres dans l'œuvre, et on les recouvre d'une grande quantité de terre ; le parement est formé de grosses pierres encastrées dans les intervalles dont nous venons de parler. Ce premier rang solidement établi, on élève par-dessus un deuxième rang (...). On continue toujours de même jusqu'à ce que le mur ait atteint la hauteur voulue. Ce genre d'ouvrage offre un aspect varié qui n'est pas désagréable à l'œilœil (...) ; il est, de plus, très pratique et parfaitement adapté à la défense des villes, car la pierre le défend du feu et le bois des ravages du bélier (...). » (source Wikipédia).