Les sportifs en général, et les footballeurs en particulier, ont pour (fâcheuse ?) habitude de cracher sur le terrain. Cette pratique peu ragoûtante relève-t-elle uniquement d’une mauvaise éducation, ou cache-t-elle une explication plus scientifique ?

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    La pratique sportive, a fortiori lorsqu'elle est intense comme chez les athlètes de haut niveau, notamment les footballeurs, provoque des changements physiologiques importants. Par exemple, une importante sudationsudation et une accélération du rythme cardiaque se déclenchent. Que se passe-t-il dans la bouche des sportifs ? Plus précisément au niveau de leurs glandes salivaires ?

    La salive modifiée par l'effort physique

    En réalité, la stimulation sympathique, c'est-à-dire l'accélération du cœur, provoquée par l'effort physiquephysique modifie la composition de la salive. De plus, l'exercice physique agirait également sur la sécrétion de mucus.

    Du mucus venu des bronches ou de la trachée

    L'augmentation du débitdébit respiratoire stimule en effet la muqueusemuqueuse qui tapisse les bronchesbronches et lui fait produire plus de mucus bronchique. Contrairement à la simple salive, les crachats sont donc composés d'un amas de sécrétion provenant des bronches ou de la trachéetrachée.

    Ainsi modifié, le contenu buccalbuccal est composé de moins d'eau et devient plus filant ou plus collant. Cette matièrematière est alors peu agréable dans la bouche. Cela explique sans doute en partie le besoin des sportifs de s'en débarrasser.

    Pourquoi les footballeurs crachent-ils plus que les autres sportifs ?

    Le fait de cracher ne serait donc pas uniquement un simple réflexe répugnant. Pourtant, force est de constater que certaines disciplines sont épargnées par cette habitude. Contrairement aux footballeurs, les tennismans tout comme les basketteurs ne pratiquent pas le crachat à tout bout de champ. Aucune explication scientifique n'est avancée en la matière. Peut-être est-ce simplement pour ne pas salir la surface sur laquelle ils évoluent, souvent dépourvue d'herbe, à la différence des footballeurs.

    Source : interview du docteur Bruno Sesbouë, de l'institut régional de Médecine du sport de Caen.