Image du site Futura Sciences
Virginie Chapon

Virginie Chapon

Chercheur - Microbiologiste

1969 -

Enfant, je me rêvais archéologue (les fossiles étaient beaux et mystérieux) puis il y a eu l'histoire des petits pois de Mendel, racontée par ma mère, et la découverte de la génétique moléculaire en terminale, grâce à une enseignante passionnée et enthousiaste. A partir de ce moment, j'ai su que je voulais travailler sur le vivant et faire de la recherche. Cette histoire illustre pour moi l'importance du partage et de la transmission des passions et des savoirs, toute la philosophie du site Futura-Sciences !!!

Découvrez sa

Biographie

Née le 14 août 1969 - deux enfants
Chercheur - Formation universitaire

Domaines de compétences : microbiologie, biologie moléculairebiologie moléculaire, génétiquegénétique.

-- 1986-1987 : Baccalauréat série D

-- 1987-1989 : DEUG Sciences de la Vie et de la Nature - Université d'Aix Marseille I

-- 1989-1991 : Licence et Maîtrise de BiochimieBiochimie - Université d'Aix Marseille I

-- 1991-1992 : DEA de Biologie CellulaireBiologie Cellulaire et Microbiologie - Université d'Aix Marseille II - Obtention d'une bourse de thèse MRT.

-- 1992-1997 : Doctorat de Biologie Cellulaire et Microbiologie sous la direction du Pr. A. Lazdunski, CNRS, Marseille - Mention Très Honorable avec félicitations du jury. Etude de la régulation des gènesgènes xcp codant pour la voie générale de sécrétionsécrétion de PseudomonasPseudomonas aeruginosa.

-- 1997-1998 : Attaché Temporaire d'Enseignement et de Recherche. Faculté des Sciences de Luminy.

-- 1998-1999 : Stage post-doctoral au Laboratoire de ChimieChimie Bactérienne, CNRS, Marseille (bourse CEE - Biotech Program). Relation structure/sécrétion de la cellulase d'Erwinia chrysanthemi.

-- 1999-2001 : Stage post-doctoral (collaboration entre le Laboratoire de Chimie Bactérienne, CNRS, Marseille et le Laboratoire d'Ecologie Microbienne de la Rhizosphère, CEA, Cadarache ; bourse CNRS, programme GEOMEX). Diversité des bactériesbactéries en milieu désertiques et recherche de gènes de résistancerésistance à la dessication.

-- 2001 : recrutement comme Ingénieur-Chercheur au Laboratoire d'Ecologie Microbienne de la Rhizosphère (CEA, Cadarache). Etude et exploitation des bactéries de l'environnement pour la recherche de déterminants génétiques de résistance aux stressstress, tels que la dessiccationdessiccation, les rayonnements gamma ou la présence de toxiques comme le séléniumsélénium.

-- 2005 : Participation à une action de valorisation des métiers de la recherche auprès des jeunes intitulée "Passion de chercheurs" (2005). Le portrait réalisé au cours du tournage, ainsi que plusieurs autres, est visualisable sur le site web du CEA (http://132.166.172.2/fr/jeunes/chercheurs/home.htm).

-- Depuis janvier 2006 : j'ai rejoins le Laboratoire des Interactions ProtéinesProtéines-|7e328a4cfbcd58efc9d51848a1c4385a| au moment de sa création. Ma thématique de recherche consiste en l'étude des mécanismes de résistance des bactéries à l'uraniumuranium.

Découvrez son

métier

Journal de bord du 1er février 2007 : 8h : Arrivée au laboratoire. Première activité du matin : lecture des messages électroniques (avec café). Un petit extrait de ce que j'y trouve : un collègue me demande de lui communiquer le contenu des quelques heures de cours que je donnerais à la fac au mois de mai, une annonce pour un congrès au mois de juin auquel je dois m'inscrire, la version corrigée d'un manuscrit que je suis en train de rédiger avec une ancienne post-doctorante du laboratoire, une convocation à une réunion en début d'après-midi afin d'organiser un mini-colloque inter-laboratoires, un résumé des résultats obtenus hier par mon étudiante en Master 2…et un message du site Futura Sciences (il faut que je me dépêche d'envoyer les document pour le site !). Me voici donc en train de réfléchir à comment décrire mon métier au quotidien… 8h30 : arrivée de mon étudiante en Master 2 qui a commencé son stage au laboratoire il y a un mois. J'enfile ma blouse et nous voici à la paillasse pour discuter de ses résultats d'hier et décider des manips pour la journée. C'est sa première expérience en laboratoire, il faut expliquer, conseiller, montrer, bref transmettre…Nous essayons d'isoler des bactéries résistantes à des doses toxiques d'uranium. Pour cela, nous avons collecté des sols de gisements uranifères dans le Limousin. La semaine dernière, nous avons déposés les bactéries vivants dans ces sols sur des milieux de culture contenant de fortes doses d'uranium afin de sélectionner quelques championnes. Ce matin, bonne nouvelle : trois espèces se sont développées aux plus fortes doses !!! Il va falloir maintenant les identifier et les caractériser. C'est le début de nombreuses manips, nous avons pleins d'idées à tester. J'aime ce métier pour ces petits moments de nouveauté, d'inattendu et d'enthousiasme. Pour ce matin, tentative d'extraction de leur ADN génomique. 10h : corrections de la publication en préparation. Je vais faire un petit tour sur internet dans les revues scientifiques pour vérifier que les données citées dans l'article sont bien à jour. Au passage, je trouve quelques publications qui m'intéressent. Elles se retrouvent dans la pile « A lire absolument ». 11h30 : une petite demie heure pour le site Futura-Sciences. 12h-12h45 : pause déjeuner. 13h : préparation du programme des cours du mois de mai. Cette année, j'introduirais quelques changements pour tenir compte de l'évolution des connaissances sur le sujet. Cette activité d'enseignement n'est pas une obligation mais pour moi, elle est très importante. Je trouve que le lien recherche-enseignement est riche et bénéfique. 13h45 : réunion du conseil de laboratoire pour l'organisation du colloque interne de printemps. 14h30 : re-blouse blanche et manip-suite avec mon étudiante. La tentative de purification d'ADN génomique des trois souches de bactéries résistantes à l'uranium n'a pas fonctionnée. Il faut essayer de comprendre pourquoi et imaginer un nouveau protocole pour résoudre ce problème. Essai numéro deux cet après-midi. 16h : discussion téléphonique avec un collègue enseignant-chercheur qui souhaite venir faire des manips au laboratoire dans le cadre d'une collaboration. Nous discutons également des possibilités de répondre à des appels d'offre pour obtenir un financement. La recherche de financement prend une part de plus en plus grande dans la vie des laboratoires. 16h30 : re-re-blouse blanche et je pars avec mon étudiante dans le labo d'à côté pour observer nos championnes au microscope. J'ai hâte de découvrir à quoi elles ressemblent. Nous pourrons observer leur forme, leur taille et déterminer si elles sont mobiles ou non.
A notre retour, ça y est, l'ADN est purifié. Tout beau, bien propre et en quantité industrielle. Ce matériel va maintenant nous permettre de découvrir à quelles espèces de bactéries nous avons affaire. Pour cela, il nous faut obtenir la séquence d'un gène qui leur sert, en quelque sorte, de carte d'identité. Il nous faut tout d'abord amplifier ce gène en grande quantité, l'appareil travaillera pour nous cette nuit. Quelques explications du principe et de la technique seront nécessaires avant de lancer la dernière manip de la journée. 18h30 : extinction des feux. Je m'inscrirais au congrès plus tard. Ce soir, je ne ramène pas de dossiers à la maison et pourrais ainsi commencer ma deuxième journée de maman à temps plein.