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    La scintigraphie est un examen fonctionnel mais aussi une technique d'imagerie qui en médecine nucléaire, permet d'explorer tous les organes. Elle utilise un produit que l'on appelle un « radiopharmaceutique », associant un vecteur (basé sur une moléculemolécule phosphorée) et un traceur radioactif. Elle est réalisée par un médecin spécialisé, dans un établissement hospitalier (public ou privé) spécialement agréé.

    Pratique de la scintigraphie

    Il existe de nombreux radiopharmaceutiques adaptés aux explorations endocriniennes, cardiaques, pulmonaires, osseuses, cérébrales, biliaires, hépatiques, rénales, lymphatiques ou ganglionnaires, tumorales. La scintigraphie est un examen très sensible, grâce auquel il est possible de détecter des anomalies non visibles par un autre examen radiologique.

    Déroulement de l’examen

    Durant la scintigraphie, le radiopharmaceutique est le plus souvent injecté dans une veine du bras. Après l'injection, il peut être nécessaire d'attendre que le produit atteigne l'organe cible avant de prendre les clichés. Durant cette attente, le patient est libre de sortir mais il doit boire fréquemment et vider souvent sa vessie. Cela lui permet d'éliminer le produit qui n'est pas fixé sur l'organe visé. Pendant l'examen, il est allongé sous une gamma caméra et doit rester immobile, pendant que le détecteur se déplace de la tête aux pieds. Le rayonnement émis par l'organe étudié est alors détecté par la machine, qui reproduit une image sur un écran.

    Risques éventuels de la scintigraphie

    Les réactions secondaires sont exceptionnelles. De rares réactions allergiques en rapport avec le composé phosphoré ont été signalées. Elles peuvent se traduire par une sensation de malaise, des nausées ainsi qu'une éruption cutanée, quelques heures après l'injection du radiopharmaceutique. La quantité de produit radioactif entraîne une irradiationirradiation comparable à celle d'examens courants de radiologie. Elle est donc inoffensive. Le patient doit boire fréquemment et vider souvent sa vessie durant les 3 à 4 heures suivant l'examen. Il élimine ainsi au plus vite la radioactivitéradioactivité qui subsiste. Cet examen est déconseillé aux femmes enceintes. En cas d'allaitementallaitement, la patiente devra interrompre celui-ci pendant 24 heures après l'examen. Pendant cette période, le lait doit être tiré et jeté.

    Source : Interview de Sylvia Neuenschwander, présidente de la Société française de radiologie, 25 janvier 2011