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    Du grec mysos (crime, souillure, impureté) et phobosphobos (peur), la mysophobie correspond à une crainte extrême de la saleté et de la contamination. Poussière, odeur de transpiration ou encore taches sur les vêtements, les mysophobiques ne supportent pas l'idée de la saleté.

    La mysophobie ou la peur pathologique de la saleté

    Cette peur panique provoque l'apparition systématique de troubles somatiquessomatiques comme la tachycardie, des suées profuses, voire des pertes de connaissance. Les conséquences de cette phobie peuvent être très handicapantes au quotidien. En effet, la vaisselle sale ou le linge utilisé sont autant d'objets de la vie courante auxquels chacun est exposé. Pour « vaincre » la saleté, les mysophobiques développent souvent un trouble obsessionnel compulsif (TocToc) qualifié de « laveur ». Ils se lavent et nettoient leur environnement de très nombreuses fois par jour.

    Pour soigner les mysophobiques, le psychiatre ou le psychologue les expose progressivement à l'idée qu'un peu de saleté ne peut pas leur faire de mal. Il s'agit pour eux d'apprendre à vivre dans un environnement, certes propre, mais pas complètement aseptisé. Et surtout, à la fin du traitement, les patients doivent oublier l'idée qui les hante en permanence.

    Source : interview du docteur Rachel Bocher, psychiatre au CHU de Nantes, mai 2012.