Dix à quinze minutes de procédure, une injection de gel, et le patient est protégé pour dix ans. Ce moyen de contraception réversible pour l'homme pourrait bien être un grand pas en avant dans le contrôle des naissances.

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    Les études menées sur le RISUG, ce contraceptif masculin non hormonal, peuvent enfin reprendre. Il y a quinze ans, l'inhibition réversibleréversible du sperme sous contrôle était déjà expérimentée en Inde, mais, suite à des inquiétudes concernant ses effets secondaires, la campagne de test du RISUG avait été interrompue pendant quatre ans. Cette semaine, les chercheurs ont reçu le feufeu vert pour le recrutement de nouveaux volontaires.

    Feu vert pour la reprise de la campagne de test du RISUG <br />(Crédits : www.sachsreport.com)

    Feu vert pour la reprise de la campagne de test du RISUG
    (Crédits : www.sachsreport.com)

    La méthode RISUG, pour Reversible Inhibition of Sperm Under Guidance, consiste à injecter un gelgel dans un canal traversé par les spermatozoïdes après leur production, les mettant dans l'incapacité de remplir leur rôle de fécondation. Cette méthode est réversible, car l'administration ultérieure d'un agent chimique dissolvant le gel suffit à l'extraire du canal. La procédure demande entre 10 et 15 minutes, et est censée assurer une contraception fiable pendant au moins 10 ans.

    De nombreux spécialistes de la contraception voient dans l'inhibition réversible du sperme sous contrôle un moyen sûr et abordable pour les couples engagés de contrôler sur le long terme leurs naissances, sans que l'homme soit contraint d'avoir systématiquement recours au préservatifpréservatif, ni que la femme ait à prendre régulièrement la pilule.

    La campagne de test du RISUG sur des volontaires avait débuté en Inde il y a près de quinze ans. Seulement, un tiers des patients avait présenté, pendant plusieurs semaines, un gonflement des testiculestesticules et, les analyses de toxicitétoxicité n'étant pas aussi fiables à l'époque qu'aujourd'hui, l'étude du RISUG sur des hommes avait suscité nombre d'inquiétudes. Aussi, la campagne avait été interrompue pendant quatre ans.

    Mais, cette semaine, les chercheurs ont reçu le feu vert pour le recrutement de nouveaux volontaires : « L'année dernière, nous avons soumis notre produit à un laboratoire américain pour des tests complémentaires, et les résultats sont convaincants. De notre côté, nous avons mené des analyses au centre de recherche toxicologique de Lucknow, en Inde, à l'aide d'un matériel sophistiqué. Nous sommes heureux de pouvoir fournir ces garanties supplémentaires », explique le docteur Das, l'un des dirigeants du programme.

    En réalité, les chercheurs sont surtout heureux de pouvoir reprendre leur campagne de test. Cependant, en dépit des avantages du RISUG, les hommes devront attendre encore longtemps avant de voir cette méthode de contraception arriver sur le marché.