L'Outremer français est fréquenté par cinq des huit espèces connues de tortues marines : la Caouanne (Caretta caretta), la Tortue caret ou à écailles (Eretmochelys imbricata), la Tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea), la Tortue verte (Chelonia mydas) et la Tortue-luth (Dermochelys coriacea). Au niveau mondial, la plupart sont soit en déclin, soit n'ont pas encore commencé à se remettre de plusieurs siècles d'utilisation irrationnelle comme cela fût le cas dans la région Caraïbe.

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    Les Antilles françaises accueillent toujours une forte diversité de tortues marinestortues marines mais les effectifs de la quasi-totalité des espècesespèces ont très nettement chuté.

    Le développement de l'urbanisation et l'importante fréquentation humaine sur le littoral par l'attrait touristique des récifs coralliensrécifs coralliens, des îlots et des plages de sablesable coquillé typiques de ces régions, ont entraîné une modification et destruction du littoral naturel accompagnée d'une augmentation des bruits et des sources lumineuses. Cette pollution sonorepollution sonore et lumineuse perturbe la nidification des tortues marines qui finissent par abandonner certains sites de ponte.

    Aussi d'autres menaces apparaissent sur certaines plages où des nids sont détruits par des braconniers ou par des chienschiens errant.

     Mer Rouge - Région de Marsa Alam - Tortue verte (<em>Chelonia mydas</em>). Ce magnifique exemplaire de tortue verte mesure près d'un mètre cinquante de long ! Elle se nourrit principalement de plantesmarines, les phanérogames, qu'elle trouve sur le fond sableux dans quelques mètres d'eau. Cette espèce menacée est aujourd'hui protégée. Elle est accompagnée de rémoras rayés (Echeines naucrates) &copy; Alexis Rosenfeld - Reproduction et utilisations interdites

    Mer Rouge - Région de Marsa Alam - Tortue verte (Chelonia mydas). Ce magnifique exemplaire de tortue verte mesure près d'un mètre cinquante de long ! Elle se nourrit principalement de plantesmarines, les phanérogames, qu'elle trouve sur le fond sableux dans quelques mètres d'eau. Cette espèce menacée est aujourd'hui protégée. Elle est accompagnée de rémoras rayés (Echeines naucrates) © Alexis Rosenfeld - Reproduction et utilisations interdites

    Face à cette situation, ces dernières décennies ont été marquées par le développement d'initiatives locales oeuvrant pour la conservation des tortues marines. La participation d'acteurs locaux à travers un tissu associatif dynamique en faveur de la conservation des tortues marines nécessite néanmoins d'être mieux connu et soutenu. C'est pourquoi, l'association Graines d'îles s'engage à développer, promouvoir et soutenir les initiatives locales engagées pour la conservation des tortues marines dans les régions d'outre-mer.

    Pour cela, Graines d'îles vient de mettre en place un réseau d'information sur les tortues marines de l'Outremer « RITMO ». A travers ce portail RITMO vous découvrirez tout ce qui concerne les tortues marines sur l'ensemble de l'Outremer français mais aussi d'ailleurs (liens ci-dessous). RITMO se veut être une véritable plateforme d'échange d'informations, de compétences et de connaissances au service de tous ceux qui s'intéressent aux tortues marines aussi bien en tant qu'amateur que professionnel.

    Tortue verte <em>Chelonia mydas</em> &copy; Philippe Mespoulhé

    Tortue verte Chelonia mydas © Philippe Mespoulhé

    Les tortues marines sont des espèces migratrices à répartition mondiale qui peuplent les océans depuis quasiment 60 millions d'années. Sept espèces sont reconnues avec certitude : la tortue luth (Dermochelys coriaceaDermochelys coriacea), la caouanne (Caretta carettaCaretta caretta), la tortue verte, (Chelonia mydasChelonia mydas), la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricataEretmochelys imbricata), la tortue à dosdos plat (Natator depressus), la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea) et la tortue de Kemp (Lepidochelys kempii). Beaucoup de scientifiques considèrent que la tortue noire (Chelonia agassizii) de la côte ouest pacifique constitue la huitième espèce. Chaque espèce se distingue des autres par la forme de la carapace et le nombre ou la forme des écailles, sur la tête et sur la dossière. Ces données, importantes pour reconnaître chaque espèce, sont précisées dans les descriptions par espèce.

    La plupart des espèces se répartissent dans les zones tropicales et subtropicales où se localisent la plupart des collectivités françaises d'outremer dont la surface des terres émergées est de 28 048 km² entourrées de récifs couvrant une superficie de 54 906 km2.

    Ces collectivités présentent dans les trois grands océans de la planéte sont fréquentées par cinq des sept espèces reconnues de tortues marines : la caouanne (Caretta caretta), la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata), la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea), la tortue verte (Chelonia mydas) et la tortue luth (Dermochelys coriacea).

    Aujourd'hui, subsister en tant que tortue marine relève de l'exploit face à la destruction des aires d'alimentation, de ponte et de repos, mais aussi face aux captures intentionnelles ou accidentelles et plus récemment face à la pollution des océans.

    Toutes les tortues marines sont inscrites dans l'annexe 1 de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faunefaune et de flore sauvages menacées d'extinction).

    En conséquence, afin de protéger ces animaux il faut entreprendre des efforts adaptés, focalisés et coordonnés à une échelle mondiale.

    Depuis 50 ans, de plus en plus d'herpétologues et de scientifiques se penchent sur la conservation des tortues marines. Des associations ont vu le jour pour surveiller les plages de ponte, pour baguer les femelles afin d'étudier les populations et pour mener diverses activités de recherche et de sensibilisation pour une meilleure protection de ces animaux.