Les interactions entre animaux (compétition pour la nourriture, l'habitat, le partenaire...) affectent aussi bien l'évolution naturelle des espèces, que la sélection artificielle en agriculture.

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    Note : les Bulletins Electroniques (BE) sont un service ADIT et sont accessibles gratuitement sur www.bulletins-electroniques.com

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    Après avoir longtemps étudié les relations entre agressivité et production chez les animaux, William Muir, généticiengénéticien de Purdue University, en collaboration avec des chercheurs néerlandais et britanniques a mis au point une nouvelle méthode statistique pour la sélection des espècesespèces animales, afin qu'elles soient moins compétitives entre elles et plus productives.

    La première étape du travail a consisté à développer les méthodes de la génétique quantitative classique pour prendre en compte les interactions entre individus. En effet, la théorie actuelle ne permet pas d'expliquer les différences observées pour certains caractères entre la sélection sur les individus ou sur les groupes. La nouvelle méthode permet de prendre en compte les caractères classiques ainsi que les interactions entre animaux et donc d'effectuer une sélection à niveaux multiples.

    La seconde étape est la validation de cette méthode pour l'applicationapplication à la sélection d'espèces domestiquées. Les tests ont été effectués sur des poulets pour lesquels Muir avait déjà effectué des travaux de sélection de groupe. Utilisée sur une population de poulets très sujets au picage, cette nouvelle méthode met en évidence que la part de variabilité génétique dans la variabilité phénotypique est trois fois plus importante que ce que l'on calcule avec les méthodes classiques, ainsi deux tiers de la variabilité génétique restaient cachés avec les méthodes précédentes.

    Cette méthode trouve bien sûr une application directe dans les processus d'amélioration pour les animaux d'élevage, à la fois en terme de production, mais aussi en terme de bien être animal. Elle pourra aussi apporter des éclairages utiles sur les effets des interactions sociales sur l'évolution naturelle. Enfin, cela pourrait être le début vers la domesticationdomestication de nouvelles espèces. Les deux études sont publiées dans l'édition de janvier de Genetics.