Des chercheurs du Harvard Stem Cell Institute (HSCI) ont réussi à transformer des graisses blanches en graisses brunes (ces tissus adipeux qui brûlent des calories au lieu de les stocker), ce qui pourrait permettre de faciliter la gestion du surpoids sans forcément recourir au sport. Une conclusion à vérifier...

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    L’obésité est due à un déséquilibre entre les apports nutritionnels et la dépense énergétique. Un traitement possible consisterait à activer la formation de tissu adipeux brun capable de consommer des graisses. © Fj.toloza992, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0

    L’obésité est due à un déséquilibre entre les apports nutritionnels et la dépense énergétique. Un traitement possible consisterait à activer la formation de tissu adipeux brun capable de consommer des graisses. © Fj.toloza992, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0

    Grâce à l'utilisation de cellules souches humaines, des chercheurs du Harvard Stem Cell Institute (HSCI) ont généré une technique permettant de passer en revue les composés capables de concourir à la transformation des graisses blanches en graisses brunes. Ils ont déjà réussi à identifier deux de ces composés. Même s'il est encore trop tôt pour évoquer l'arrivée d'une pilule permettant de remplacer le sport, cette découverte exposée dans un article de la revue Nature Cell Biology, marque une étape importante dans la lutte contre l'obésité.

    On sait depuis longtemps que les cellules adipeuses peuvent être transformées. Par exemple, une étude de l'université de Montréal menée sur des souris a identifié un acideacide rétinoïque dérivé de la vitamine A qui est capable de transformer les mauvaises graisses en graisses brunes chez les rongeursrongeurs, mais l'équipe d'Harvard explique que sa découverte est plus significative.

    L’obésité augmente les risques de maladies cardiovasculaires et de diabète. © Mallinaltzin, <em>Creative Commons</em>

    L’obésité augmente les risques de maladies cardiovasculaires et de diabète. © Mallinaltzin, Creative Commons

    Une clé pour lutter contre l’inégalité devant l’obésité

    « Ce qui nous a le plus impressionné c'est que certains composés produisent le même genre d'effets lorsqu'on les administre à des animaux, mais lorsqu'on les retire, leur effet s'en va aussi », note Chad Cowan du HSCI et d'ajouter, « mais nous avons assisté à une conversion stable ». Cependant, Chad Cowan tient à préciser qu'on ne connaît pas les effets au long cours sur le métabolisme et le système immunitaire, même s'il trouve le succès de ces deux composés encourageant.

    Les graisses brunes sont considérées comme « bénéfiques » contrairement aux blanches, car elles peuvent générer de la chaleurchaleur (donc de l'énergieénergie) en oxydant les acides grasacides gras. Pour déclencher ce processus de combustioncombustion, le sujet n'est pas obligé de faire de l'exercice. Les chercheurs pensent que les différences de proportions de graisses brunes chez les individus pourraient expliquer pourquoi certaines personnes peuvent manger plus que d'autres sans pour autant prendre du poids ni faire du sport.