La lutte contre le cancer passe d’abord par une phase de recherche théorique, sans contact direct avec le patient. Comment les cliniciens peuvent-ils profiter de ces avancées pour soigner les malades ? Pour répondre à cette question, Futura-Sciences a interrogé, en vidéo, l’oncologue Norbert Vey.

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    La mortalité du cancer commence peu à peu à reculer grâce à l'amélioration des chimiothérapies ou les autres traitements, de plus en plus personnalisés et efficaces. Les efforts payent, il faut les poursuivre. © Kendrak, Flickr, cc by nc sa 2.0

    La mortalité du cancer commence peu à peu à reculer grâce à l'amélioration des chimiothérapies ou les autres traitements, de plus en plus personnalisés et efficaces. Les efforts payent, il faut les poursuivre. © Kendrak, Flickr, cc by nc sa 2.0

    Parmi les citations célèbres imputées à Albert Einstein, il y aurait celle-ci : « La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Si la pratique et la théorie sont réunies, rien ne fonctionne et on ne sait pas pourquoi. »

    Pourtant, de longues années de recherche ont peu à peu raison du cancer, grâce à la collaboration entre les sciences les plus fondamentales jusqu'aux médecins. Cependant, comme le suggèrent les mots du physicienphysicien de génie, le passage de la théorie à la pratique ne se fait pas toujours sans heurts. Comment s'effectue la transition de l'une à l'autre ?


    Norbert Vey explique à Futura-Sciences en quoi les progrès de la recherche fondamentale contre le cancer contribuent à l'amélioration de la prise en charge des patients atteints de cancer. © Futura Sciences

    La collaboration, facteur essentiel de lutte contre le cancer

    Pour le savoir, Futura-Sciences a rendu visite à Norbert Vey, clinicien oncologue à l'Institut Paoli-Calmettes, un hôpital en lien avec le Centre de recherche en cancérologiecancérologie de Marseille (CRCM), l'Inserm, le CNRS et l'université Aix-Marseille.

    Le médecin explique que les progrès se traduisent à plusieurs niveaux, s'étalant du diagnostic jusqu'à l'après-traitement. Ces premiers efforts s'avèrent indispensables pour faire reculer la maladie. En retour, les praticiens font remonter les principaux écueils aux biologistes fondamentaux afin de les aiguiller sur de nouvelles pistes pour combattre plus efficacement le cancer. On repart alors dans une nouvelle boucle, dont les premières phases sont relatées dans cette autre vidéo.


    Cette vidéo explique comment s'organisent les recherches fondamentale et appliquée, premières étapes indispensables dans la lutte contre le cancer. © Futura-Sciences

    Étape par étape, les connaissances progressent et les tumeurs reculent peu à peu. Même si on est encore loin d'éradiquer la maladie, responsable de 7,6 millions de morts dans le monde en 2008 selon l'OMSOMS et de 147.500 Français en 2011, chaque vie sauvée représente une victoire pour la médecine. Des succès, il y en aura encore beaucoup d'autres...