Au dernier congrès de l’American College of Rheumatology à San Francisco, les biothérapies ont occupé une large place. L’enjeu est d’apporter aux malades des traitements de plus en plus ciblés. Exemple avec la polyarthrite rhumatoïde, pour laquelle un nouveau traitement en est aux dernières phases de test.

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    Les recherches sur les rhumatismes inflammatoires ont considérablement progressé ces dernières années, en particulier celles concernant la cascade inflammatoire à l'origine de ces symptômes. Certes l'étiologie - l'analyse des facteurs responsables - d'une maladie comme la polyarthrite demeure obscure. Mais ses mécanismes inflammatoires, eux, sont de mieux en mieux cernés. Dernier en date, l'interleukine-6 (IL-6) : cette cytokine joue un rôle de messager biologique entre les cellules impliquées dans l'inflammation.

    « La production d'IL-6 provoque non seulement l'inflammation et les destructions articulaires propres à la maladie, mais elle est également impliquée dans ses manifestations systémiques », souligne ainsi le Pr Maxime Dougados, rhumatologue à l'hôpital Cochin (Paris). Elle peut donc être à l'origine d'une anémie, de fatigue et de manifestations cardiovasculaires.

    Un exemple de biothérapie

    « Cette cytokine envoie un message aux cellules du foiefoie pour fabriquer la protéineprotéine C-réactive. Or il a été prouvé que des taux élevés de cette dernière augmentent le risque de maladies cardiovasculairesmaladies cardiovasculaires ». Différentes études ont également montré le rôle d'IL-6 dans l'érosion osseuse, tout comme sa capacité d'empêcher l'absorptionabsorption du ferfer en cas d'anémie.

    Un inhibiteur de l'interleukine-6 fait désormais l'objet d'essais cliniquesessais cliniques apparemment très prometteurs. Il apporterait une efficacité anti-inflammatoireanti-inflammatoire importante et rapide, accompagnée d'une amélioration de l'état général. Cette voie thérapeutique s'inscrit dans le domaine de la biothérapie, consistant à utiliser comme médicament une moléculemolécule naturellement produite par l'organisme.

    L'objectif est de donner une autre chance aux patients qui ne répondent pas aux traitements classiques. Un dossier d'Autorisation de mise sur le marchéAutorisation de mise sur le marché (AMM) a été déposé auprès des autorités sanitaires européennes et américaines.