La greffe d’organes devient de plus en plus fréquente en France. Pour la première fois, en 2012, il y a eu plus de 5.000 transplantations réalisées dans l’Hexagone sur une année. Malheureusement, malgré cette progression, il faudrait en pratiquer encore davantage…

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    Le cap des 5.000 greffes d'organes a pour la première fois été franchi l'an dernier en France, un chiffre qui reste toutefois très en deçà des besoins, selon le dernier bilan de l'Agence de la biomédecine rendu public mercredi.

    Au total, 5.023 greffes ont été réalisées, soit une hausse de 1,57 % par rapport à 2011, alors que plus de 16.000 personnes ont eu besoin d'une greffe d'organes l'an dernier, précise l'agence.

    La greffe du rein représente 60 % des transplantations

    Phénomène nouveau, les greffes à partir de donneurs vivants apparentés ont connu une forte augmentation en 2012, avec 366 transplantations effectuées contre 316 en 2011, soit une croissance de 15,8 % qui s'explique principalement par une hausse des greffes du rein.

    Lorsque les reins ne fonctionnent plus qu'à 20 % de leur potentiel, la transplantation rénale s'impose. C'est la greffe plus pratiquée en France. © C. Lefaucheur, A. Loupy

    Lorsque les reins ne fonctionnent plus qu'à 20 % de leur potentiel, la transplantation rénale s'impose. C'est la greffe plus pratiquée en France. © C. Lefaucheur, A. Loupy

    Après le rein (3.044 greffes), les organes les plus fréquemment implantés l'année dernière ont été le foie (1.161), le cœur (397), le poumon (322) et le pancréaspancréas (72).

    En 2012, 1.589 donneurs en état de mort cérébralemort cérébrale ont été prélevés, contre 1.572 l'année précédente, « une nouvelle encourageante pour les malades qui comme chaque année, sont toujours plus nombreux sur la liste nationale d'attente » relève l'Agence de biomédecine.

    Le don d’organe chez des personnes de plus en plus âgées

    Les greffes réalisées à partir de donneurs décédés par arrêt cardiaquearrêt cardiaque ont également augmenté, avec 85 prélèvements en 2012, contre 71 en 2011.

    Les prélèvements portent en général sur plusieurs organes chez des personnes en état de mort cérébrale, alors que seuls les reins, et plus rarement le foiefoie, sont prélevés après un arrêt cardiaque, précise l'agence de la biomédecine.

    L'âge moyen des donneurs a pour sa part légèrement augmenté, passant de 53,6 ans en 2011 à 54,5 ans l'an dernier.