On dit assez souvent que l’activité physique est bénéfique pour la santé. Cette fois, des chercheurs viennent de le quantifier. À hauteur de 2.000 pas supplémentaires par jour, les risques cardiovasculaires sont réduits de 8 % chez les personnes touchées par le prédiabète.

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    Un kilomètre à pied, ça use, ça use... Oui, mais faire 2.000 pas supplémentaires par jour, soit environ 20 minutes de marche à un rythme modéré, réduit de 8 % le risque de maladie cardiovasculaire chez des patients prédiabétiques, selon une étude. Celle-ci a été réalisée sur quelque 9.300 adultes originaires de 40 pays et qui souffrent d'une intolérance au glucose.

    Il s'agit d'une situation dans laquelle le corps commence à perdre la capacité métabolique de réguler la glycémie après les repas, ce qui se traduit par des taux de sucre sanguin (glucose) plus élevés que la normale, mais pas suffisants pour pouvoir parler de diabète.

    Cette intolérance touche 344 millions de personnes, soit 7,9 % de la population adulte mondiale. Un chiffre qui pourrait atteindre 472 millions (8,4 %) en 2030, selon l'étude publiée dans la revue médicale The Lancet. Elle constitue un stade fréquent de transition vers le diabète de type 2 (le plus courant).

    Moins de risques cardiovasculaires pour chaque tranche de 2.000 pas

    « Ces personnes ont un risque fortement accru d'avoir des maladies cardiovasculaires », souligne Thomas Yates, de l'université de Leicester (Royaume-Uni), qui a coordonné les travaux.

    L'OMS préconise 10.000 pas par jour pour une activité physique suffisante. Malheureusement, seuls 20 % des gens respectent le quota. © YanLev, shutterstock.com

    L'OMS préconise 10.000 pas par jour pour une activité physique suffisante. Malheureusement, seuls 20 % des gens respectent le quota. © YanLev, shutterstock.com

    Tous les participants ont été invités à réduire leur poids, à modifier leur mode de vie en faisant plus d'exercice et à diminuer les graisses dans leur alimentation. Ils ont également été équipés de podomètrespodomètres mesurant les pas effectués pendant une semaine au début de l'étude, puis à nouveau pendant une semaine un an plus tard.

    À l'issue de l'étude, ceux qui avaient augmenté leur activité physique avaient un risque cardiovasculaire diminué de 8 % pour chaque tranche de 2.000 pas supplémentaires effectués par rapport à ceux qui n'avaient pas fait d'effort. Mais même sans rien changer à leurs habitudes, ceux qui marchent plus sont mieux protégés que ceux qui marchent peu, chaque tranche de 2.000 pas supplémentaires diminuant le risque de 10 %.

    L’activité physique pas assez pratiquée

    Des études avaient déjà démontré dans le passé que le sport avait un effet non négligeable sur la santé des prédiabétiques, mais c'est la première fois qu'une étude quantifie l'effort requis pour modifier le risque. Le diabètediabète comme les stades prédiabétiques augmentent les risques d'infarctus et d'accident vasculaire cérébralaccident vasculaire cérébral (AVC).

    L'Organisation mondiale de la santéOrganisation mondiale de la santé (OMS) préconise de faire plus de 10.000 pas par jour, soit six à huit kilomètres, une recommandation qui n'est respectée que par 20 % des 18-64 ans en France, selon une enquête publiée en septembre dernier.