Si la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires a baissé ces dernières années, les progrès de la médecine pourraient être entravés par une dégradation de la qualité du mode de vie des Français.

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    Grâce aux progrès de la médecine, les maladies cardiovasculaires ont reculé. Souvent, des organes non irrigués par le sang à cause d'un déficit de la circulation voient leurs cellules mourir massivement et brutalement. Ces organes ne peuvent plus exercer leurs fonctions, et dans bien des cas cela conduit à la mort. © Phovoir

    Grâce aux progrès de la médecine, les maladies cardiovasculaires ont reculé. Souvent, des organes non irrigués par le sang à cause d'un déficit de la circulation voient leurs cellules mourir massivement et brutalement. Ces organes ne peuvent plus exercer leurs fonctions, et dans bien des cas cela conduit à la mort. © Phovoir

    Bonne nouvelle ! En vingt-cinq ans, la mortalité cardiovasculaire a reculé de 56 % en France. Pour autant, les spécialistes sont inquiets, en raison notamment de l'incidence croissante de l’obésité, et de l'augmentation des facteurs de risque chez les femmes. Particulièrement le tabagisme. Ces questions sont au programme des XXIIe Journées européennes de la Société française de cardiologie, du 11 au 14 janvier, à Paris.

    Les maladies cardiovasculaires tuent encore 150.000 à 180.000 Français chaque année. Elles représentent ainsi la deuxième cause de décès en général (juste après les cancers) mais... la première chez les femmes.

    Au cours des dernières décennies, la mortalité cardiovasculaire a baissé en France, c'est vrai. Selon la Société française de cardiologie (SFC), cette tendance s'explique « par les nombreux progrès de la thérapeutique et de la préventionprévention ». D'ailleurs, la France est l'un des pays au monde où la fréquence des maladies cardiovasculaires est la plus faible.

    L'obésité est un vrai fléau au niveau mondial. Alors que l'Amérique du Nord est la région la plus touchée, la France figure plutôt en bonne position, occupant les dernières places. Mais pour combien de temps encore ? © colros, Flickr, cc by sa 2.0

    L'obésité est un vrai fléau au niveau mondial. Alors que l'Amérique du Nord est la région la plus touchée, la France figure plutôt en bonne position, occupant les dernières places. Mais pour combien de temps encore ? © colros, Flickr, cc by sa 2.0

    Obésité et tabac, principales causes des maladies cardiovasculaires

    Il n'en reste pas moins que la SFC craint une recrudescence de ces affections, au point de sonner la fin du fameux French Paradox, cette aptitude à se nourrir avec une alimentation riche en matièresmatières grasses sans ressentir le contrecoup sur la santé. « L'augmentation considérable et continue du poids et la proportion grandissante de l'obésité, liées à la sédentarité risquent d'entraîner une véritable épidémie de diabète, lui-même à l'origine de maladies cardiovasculaires graves. »

    Par ailleurs l'incidence du tabagisme, qui, après une baisse notable, ne diminue plus, pourrait augmenter à nouveau. « La situation est particulièrement inquiétante chez les femmes jeunes » estime la SFC. Certaines couches de population, enfin, sont encore insuffisamment prises en charge. C'est le cas en particulier « des femmes et des personnes âgées ». Il faut donc se réunir pour mieux se prémunir.