En modifiant en temps réel la focale des verres de lunettes grâce à des cristaux liquides, une équipe de jeunes ingénieurs veut offrir aux presbytes une alternative aux verres progressifs. Optimistes, ils espèrent un prototype dans deux ans et ont déjà levé des fonds.

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    Avec une couche de cristaux liquidesliquides, des capteurscapteurs et de l'électronique, la jeune entreprise israélienne DeepOptics espère changer la vie, ou plutôt la vue, des presbytes. Actuellement, il leur faut regarder à travers des verresverres à focalefocale variable, de haut (pour voir loin) en bas (pour voir de près). Ce faisant, ils doivent accepter des déformations incessantes dans leur champ de vision. Les marches de l'escalierescalier semblent se dérober lorsqu'on regarde plus loin et, si on les fixe, ce sont les mursmurs qui vacillent.

    Trois ingénieurs israéliens spécialisés dans l'optique, les systèmes d'imagerie et l'informatique ont eu une autre idée. Elle consiste à déterminer en temps réel, grâce à des capteurs fixés dans les branches de la monture, l'écartement entre les pupilles, donc la direction du regard de chaque œil. Pour voir de près, les deux yeux louchent et s'écartent pour regarder plus loin. Sur ces lunettes - qui restent à mettre au point -, les capteurs envoient leur mesure à un calculateur installé sur la monture, qui détermine la distance. Il commande une couche de cristaux liquides, installée au sein de chaque verre, de telle manière que la focale varie à bon escient.

    DeepOptics, qui espère un prototype dans deux ans, vient de lever des fonds et l'entreprise française Essilor figure parmi les investisseurs. La technologie pourrait également s'appliquer à la réalité virtuelleréalité virtuelle. La société serait en pourparlers avec certaines entreprises de ce domaine. Pour visualiser le fonctionnement des lunettes, voir cette vidéo, en anglais.