L'ibuprofène, un anti-inflammatoire non stéroïdien, pourrait contribuer à préserver la santé et à prolonger la vie, selon des expériences faites sur plusieurs espèces animales.

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    L'ibuprofène, principe actif de nombreux anti-inflammatoires non stéroïdiens, développé depuis une cinquantaine d'année. On ne découvre qu'aujourd'hui son efficacité contre le vieillissement. © GoodMood Photo/shutterstock.com

    L'ibuprofène, principe actif de nombreux anti-inflammatoires non stéroïdiens, développé depuis une cinquantaine d'année. On ne découvre qu'aujourd'hui son efficacité contre le vieillissement. © GoodMood Photo/shutterstock.com

    « Nous avons tout d'abord utilisé l'ibuprofène sur de la levurelevure du boulanger, un modèle établi d'étude du vieillissement et avons constaté un allongement de la vie de ces micro-organismes », explique Michael Polymenis, un biochimistebiochimiste de l'université Texas A&M, principal auteur de cette étude publiée dans la revue scientifique américaine Plos Genetics. « Nous avons ensuite fait la même expérience avec des vers et des drosophilesdrosophiles et avons également observé un allongement de la vie de ces animaux ainsi que leur maintien en bonne santé durant plus longtemps », poursuit-il.

    Donné à des doses comparables à ce qui serait recommandé pour des humains, l'ibuprofène prolonge la vie de ces micro-organismes, vers et mouches de 15 % environ, soit l'équivalent chez l'Homme d'une dizaine d'années et ce en bonne santé, précise le chercheur.

    Le tryptophane, un des secrets de la longévité ?

    L'usage de l'ibuprofène, qui réduit les inflammations et les douleurs, est très répandu. Michael Polymenis a précisé que l'ibuprofène agissait sur la capacité des cellules de la levure d'assimiler le tryptophane, un acide aminéacide aminé présent dans tous les organismes. Le tryptophane, un composant des protéinesprotéines, est essentiel pour les humains et doit être apporté par l'alimentation.

    « Nous ne sommes pas sûrs de comprendre ce mécanisme mais cela vaut la peine de faire plus de recherches », a estimé le scientifique qui a également travaillé avec le Buck Institute for Research on Aging à Novato en Californie.