Chez les obèses diabétiques résistants à l'insuline, l'intervention chirurgicale dite by-pass a un effet secondaire heureux : la réduction importante et étonnamment rapide de la glycémie, c'est-à-dire le taux de glucose dans le sang.

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    Contrairement à une idée répandue, l'obésité n'est pas l'apanage des pays riches. (ECO: Europe centrale et orientale, CEI = ex-"pays de l'est") © R. Martorel (2001)

    Contrairement à une idée répandue, l'obésité n'est pas l'apanage des pays riches. (ECO: Europe centrale et orientale, CEI = ex-"pays de l'est") © R. Martorel (2001)

    La chirurgie gastrique by-pass consiste à effectuer deux opérations : une réduction de la taille de l'estomac par la pose d'un anneau gastrique et la dérivation des aliments dans l'intestin distal (partie inférieure de l'intestin grêle). Cette intervention très lourde traite efficacement les cas d'obésité morbide (le type le plus grave). Mais, de manière jusque-là inexpliquée, elle réduit aussi le diabète, dans de fortes proportions et après une duréedurée très courte.

    Fait nouveau, des équipes de l'Université Claude BernardClaude Bernard-Lyon1, de l'Inserm, du CNRS, de l'Inra et de l'hôpital Bichat de Paris ont mis au jour le mécanisme à l'origine de l'amélioration des symptômessymptômes du diabète.

    A partir de travaux réalisés sur des souris, ils ont montré que la chirurgie by-pass stimulait la synthèse du glucoseglucose par l'intestin. « La détection de ce glucose active un signal qui est transmis au cerveaucerveau et améliore la sensibilité à l'insulineinsuline », précisent les scientifiques. Rappelons que le problème de fond dans le diabète de type I, c'est justement l'absence d'insuline. Et sa mauvaise utilisation par l'organisme dans le cas du diabète de type II.

    Les auteurs fondent donc de réels espoirs pour l'avenir. « Nos résultats devraient contribuer à l'exploration de nouvelles stratégies thérapeutiques, chirurgicales ou médicamenteuses, non seulement de l'obésité, mais peut-être aussi du diabète ».