Alors que le bronzage en cabine augmente le risque de mélanomes de 75 %, les accros sont toujours plus nombreux. Et pour cause : en plus du plaisir d'avoir bonne mine, l'exposition fréquente aux UV créerait une dépendance en agissant sur le circuit de récompense du cerveau. Le bronzage, une nouvelle drogue ?

au sommaire


    Le bronzage en cabine UV augmente le risque de mélanome de 75 %. © VojtechVlk/shutterstock.com

    Le bronzage en cabine UV augmente le risque de mélanome de 75 %. © VojtechVlk/shutterstock.com

    Peut-on devenir dépendant du bronzage ? Une nouvelle étude vient de prouver que les personnes qui se rendent régulièrement dans les salons de bronzage présentaient des changements d'activité cérébrale similaires à celles que l'on observe chez les drogués. En effet, malgré les risques de développer un cancer de la peaucancer de la peau ou de vieillir prématurément, les accros au bronzage ne peuvent s'empêcher d'y revenir.

    La communauté scientifique se doutait depuis longtemps que l'exposition fréquente aux UV pouvait créer une dépendance, mais une nouvelle recherche, annoncée la semaine dernière, se présente comme la première à « regarder à l'intérieur des cerveaux pendant que les personnes sont en train de bronzer sur les bancs solaires », indique le New York Times.

    Les adeptes du bronzage en cabine présenteraient les mêmes signes que les dépendants à la drogue ou à l'alcool. © Thierry Mouny - Fotolia

    Les adeptes du bronzage en cabine présenteraient les mêmes signes que les dépendants à la drogue ou à l'alcool. © Thierry Mouny - Fotolia

    « L'utilisation de bancs solaires agit sur le système de récompense du cerveau, donc les gens peuvent se sentir obligés de continuer de les utiliser, même si c'est mauvais pour eux », explique le Dr. Bryon Adinoff, auteur principal de l'étude et professeur à l'University of Texas Southwestern Medical Center à Dallas.

    L'étude, disponible en ligne dans la revue Addiction Biology, fait suite à une autre étude citée par le New York Times, qui indiquait qu'en 2005, de nombreux adeptes de la bronzette artificielle « correspondaient aux critères psychiatriques de la définition de la dépendance à la drogue ou à l'alcool », en s'appuyant sur les réponses données à un test.

    Quels sont les risques réels ?

    D'autres études sur le sujet ont montré que le bronzage en cabine augmente les risques de mélanomes, la forme la plus mortelle du cancer de la peau, de 75 %. Parlez-en à votre dermatologue pour en savoir plus sur les risques liés à l'exposition aux UV, mettez de la crème, et snobez les salons de bronzage, pour préserver votre peau.

    Il existe une alternative moins dangereuse : le bronzage sans UV, avec des produits disponibles en crèmes ou en sprays. Et si vous êtes à la recherche de crèmes autobronzantes saines et respectueuses de l'environnement, vous pouvez jeter un œilœil à la base de donnéesbase de données Skin Deep du Environmental Working Goup's (EWG).