Apparu il y a deux ans chez l’Homme, le nouveau coronavirus MERS-CoV continue sa progression au Moyen-Orient, principalement dans les hôpitaux. L’Organisation mondiale de la santé veut enquêter sur l’origine et les causes des contaminations.

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    Le coronavirus MERS-CoV est un virus à ARN mortel et émergent. Deux ans après son apparition humaine, des cas sont encore recensés au Moyen-Orient. © NIAID, RML, DP

    Le coronavirus MERS-CoV est un virus à ARN mortel et émergent. Deux ans après son apparition humaine, des cas sont encore recensés au Moyen-Orient. © NIAID, RML, DP

    Le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) est un nouveau coronavirus, proche de celui du Syndrome respiratoire aigu sévèreSyndrome respiratoire aigu sévère (Sras), à l'origine d'une épidémie en 2003. « L'infection par ce virus se manifeste le plus souvent par une fièvre et des signes respiratoires pouvant se compliquer par un syndrome de détresse respiratoire aiguë », explique l'Institut de veille sanitaireInstitut de veille sanitaire (InVS). Depuis son apparition chez l'Homme en avril 2012, le MERS-CoVMERS-CoV a touché 253 personnes, dont 93 sont mortes. 

    Malheureusement, deux ans après, ce coronavirus continue de se propager : l'Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis comptabilisent encore de nouveaux cas : 49 nouvelles personnes ont été contaminées en moins d'un mois par le coronavirus MERS en Arabie Saoudite. L'Organisation mondiale de la santéOrganisation mondiale de la santé (OMS) s'inquiète face aux transmissions interhumaines, notamment dans les établissements de soins. « Environ 75 % des nouveaux cas de MERS-CoV sont des cas de transmission d'Homme à Homme », indique Ala Alwan, directeur régional de l'OMS pour la Méditerranée orientale. « La majorité des personnes ont été infectées dans des établissements de soins et sont, pour la plupart, des professionnels de santé. » Même si beaucoup d'entre eux n'ont présenté que peu de symptômessymptômes, voire aucun, cette recrudescence d'infections reste préoccupante.

    L'OMS ne dispose pas d'information sur les modes d'exposition survenus dans les hôpitaux au Moyen-Orient. C'est pourquoi elle a proposé son soutien pour mener l'enquête. L'objectif est de déterminer la chaîne de transmission du virus et d'évaluer le mode de contaminationcontamination. En dehors de ces deux pays, aucun cas de transmission interhumaine n'a été identifié. Récemment toutefois, la Grèce, la Jordanie, la Malaisie et les Philippines ont signalé des cas importés d'Arabie Saoudite ou des Émirats arabes unis.